Si vous me suivez sur Instagram et Twitter, vous savez que j’ai récemment découvert le monde des livres audio, ce qui m’a permis, début novembre, d’écouter Pas d’excuses : le pouvoir de l’autodiscipline. Titre ronflant, je vous l’accorde, mais c’est un peu ce qui fonctionne en terme de « développement personnel ». Puisqu’il s’agit, somme toute, de ça : devenir une « meilleure personne ». Bon, je n’aime pas trop le terme de « développement personnel », même si j’apprécie vraiment de travailler sur ce qui pèche quand ça pèche et comment y remédier. Je ne cherche pas à devenir cette meilleure personne que nous vendent et nous promettent les livres de développement personnel, plutôt à apprendre ce que je pourrais changer pour me faciliter la vie. (Gérer mes émotions ou mettre en place le travail en profondeur, par exemple.)
Je suis tombée sur Pas d’excuses totalement par hasard, lors de mon premier mois d’abonnement. (Pour l’essai d’un mois, j’avais tenté Bazaar, de Stephen King. Coup de cœur, et pour l’histoire, et pour la narratrice.) J’écumais donc les rangées de livres audio dans la fameuse catégorie « Développement personnel » et je suis tombée sur Pas d’excuses. Alors, certes, le titre vante le pouvoir de l’autodiscipline, mais j’ai surtout retenu que ça causait autodiscipline, là où l’on nous parle souvent de discipline tout court, comme si elle n’émanait pas de nous-mêmes.
Si cet ouvrage se concentre beaucoup, au début, sur le monde des affaires (ce que j’avais aussi reproché à Deep work), il en vient très vite à une sphère plus privée. Toujours axée sur l’aspect professionnel de la vie, mais celui impactant forcément son aspect personnel, j’ai trouvé l’approche intéressante. Évidemment, l’auteur se base sur sa propre expérience. (Un jour, il s’est demandé pourquoi d’autres personnes gagnaient plus que lui.) Une expérience initiée par un questionnement financier, lequel a poussé l’auteur à établir un plan d’attaque pour mieux gagner sa vie.
Même si j’ai apprécié mon écoute, ainsi que les thématiques abordées, je ne peux pas m’empêcher de reprocher à l’auteur les raccourcis et autres généralités dont il a alimenté ses exemples : si d’autres le font, pourquoi pas moi ; les personnes riches ont aussi commencé au bas de l’échelle ; c’est à moi qu’appartient la volonté de changer les choses ; il faut travailler pendant que les autres s’amusent… J’ai décidé néanmoins de me concentrer sur les points positifs de mon écoute :
- Cet ouvrage ne se concentre pas uniquement sur l’aspect professionnel, mais aussi sur l’impact de son travail sur le quotidien
- Il met en avant l’importance de l’épanouissement professionnel (pour peu que la question nous préoccupe, bien sûr, et qu’elle soit possible ; moi, je pense surtout en termes d’écriture et de créativité, pas de patron à satisfaire en mode « Travailler plus pour gagner plus »)
- Il aborde le facteur humain de l’ensemble, de la considération que nous nous portons aux mécanismes de notre cerveau pour favoriser la satisfaction immédiate, la facilité et la rapidité. (Malheureusement, toujours dans l’idée de satisfaire un patron et travailler plus pour gagner plus.)
Je vous recommande cet ouvrage, bien qu’il y révèle, je trouve, des propos dangereux (lesquels inciteraient presque au burn-out, dites donc), ainsi qu’une vision du travail symptomatique de nos sociétés hyperconnectées. Si vous gardez à l’esprit qu’il y a un temps pour travailler et un temps pour vous ressourcer (ce qu’explique très bien Cal Newport dans Deep work), alors, vous pouvez découvrir ce livre sans problème. Si, au contraire, vos limites sont encore floues et si vous avez tendance à vouloir trop en faire, je ne peux pas vous le recommander parce qu’il vous pousserait à en faire encore plus sans jamais être satisfait·e de vos efforts.
[…] vous avez lu Pas d’excuses : le pouvoir de l’autodiscipline, de Gary Keller (ou mon retour sur ce livre), vous savez qu’il préconise de se mettre immédiatement au travail. (Et de commencer par […]