4 ASTUCES POUR ÉCRIRE UN ROMAN : TEMPS, LIMITES ET BESOINS

Des astuces pour écrire un roman, j’en aurais plein à vous donner, mais je vais me concentrer sur quatre petits déclics qui peuvent tout changer.

Plus de temps n’équivaut pas à plus de tâches accomplies

4 astuces pour écrire un roman

Quand on a du temps devant soi (admettons la journée), on va se dire qu’on écrira toute la journée. On se réjouit, même, à l’idée d’écrire pendant une journée entière !
Ça, c’est sur le papier. Parce que le cerveau est un petit fourbe qui va vous dire que, puisque vous avez toute la journée pour écrire, vous pouvez bien commencer tranquillement… par une vidéo sur YouTube. Ou un épluchage en règle de votre fil d’actu.
C’est un mécanisme normal. Le cerveau, il faut lui mettre un peu la pression, lui faire comprendre que non, y a pas le temps. Là, il se mettra plus facilement en mode écriture.
Fixez-vous des créneaux d’écriture, ça le motivera, votre cerveau. Entraînez-le à écrire dans l’urgence. Évitez de prévoir de longues heures d’écriture et suivez plutôt le flux si vous vous sentez de continuer.

Le temps n’est pas votre ennemi, mais un précieux allié

Pour peu que vous sachiez cohabiter avec lui. Et cohabiter avec le temps, ça s’apprend.
Ça s’apprend comment ? En vous connaissant mieux. En ne vous demandant pas la lune. En établissant des priorités et des limites. En respectant votre vie quotidienne et vos loisirs.
Vous êtes unique, et, par conséquent, votre temps disponible aussi. Que vous ayiez des enfants, que vous travailliez à temps plein, que vous pratiquiez un sport, une activité créative, que vous cuisiniez… ou non, votre temps disponible est différent de celui de vos parents, de vos voisins, de vos collègues…
Une fois qu’on comprend cette donnée essentielle, il paraît un peu plus simple d’aménager son temps en fonction de ses envies, de ses besoins et de ses limites. Inutile de te prévoir une heure d’écriture le soir si vous savez que vous vous écroulez toujours de fatigue le soir.
Inutile, donc, de vous demander la lune. Vous n’avancerez pas mieux. Ça ne vous motivera pas. Au contraire, vous vous démotiverez à force de voir le retard s’accumuler. Mais ce retard, c’est vous qui l’aurez créé. Fabriqué de toute pièce.
Ne fabriquez pas votre propre retard en essayant de vous impressionner ou d’impressionner les autres. Ne vous demandez pas l’impossible, vous n’avez rien à prouver. Avancez à votre rythme, celui que dicte votre temps disponible.
Là, et seulement là, vous réaliserez comme le temps est un excellent allié. Bien aménagé, il vous permettra d’avancer dans vos projets, de profiter de votre famille et de vos loisirs… sans vous laisser déborder.

Ce qui fonctionne pour les un·e·s ne fonctionne pas pour tou·te·s

Eh non ! Et pourquoi j’aborde le sujet ? Parce qu’après l’astuce 2, vous aurez peut-être envie de réfléchir à comment apprendre à cohabiter avec votre propre temps. Et vous aurez peut-être des surprises.

Par surprises, j’entends des déceptions. Vous déciderez peut-être de mettre en place de nouvelles habitudes, de nouvelles façons de travailler, de vous concentrer… Vous piocherez peut-être çà et là des conseils que vous voudrez suivre toute de suite. Erreur ! On ne se fie jamais aveuglément aux conseils des autres auteur·rice·s. Justement parce que ce qui fonctionne pour les un·e·s ne fonctionne pas pour tou·te·s.

J’ai cependant trois astuces pour savoir si un conseil vous sera utile ou non :

  • Définissez les besoins de l’auteur·rice qui donne le conseil. Si vos besoins sont identiques (ou presque, on n’est pas à une vache près), vous pouvez tenter le coup
  • Essayez d’en savoir le plus possible sur le quotidien de l’auteur·rice qui donne le conseil : s’iel écrit à temps plein et vous non, par exemple, il y a de fortes chances pour que son conseil ne vous concerne pas
  • Voyez tout ce que vous pouvez tirer d’un conseil en l’adaptant à votre propre situation : un conseil est malléable. Si on vous dit d’écrire une heure d’affilée, mais que votre concentration atteint sa limite à vingt minutes, essayez avec vingt minutes.

Enfin, gardez à l’esprit qu’un conseil existe pour être testé, modifié, adapté, associé à d’autres conseils… C’est en expérimentant que vous développez vos propres astuces, adaptées à votre situation actuelle. (Et j’insiste sur « situation actuelle », car ce qui fonctionne aujourd’hui ne fonctionnera plus forcément dans six mois ou deux ans.)

Se donner les moyens d’y arriver

Se donner les moyens d’y arriver, c’est s’accorder le temps nécessaire à l’écriture de son roman. C’est apprendre à le gérer. C’est apprendre l’indulgence envers soi-même. C’est comprendre ce que ce roman peut apporter à ton quotidien, non pas l’inverse.

Se donner les moyens d’y arriver – vous l’aurez donc compris –, c’est essentiellement apprendre. On apprend à écrire un roman, et chaque roman est différent. C’est un nouvel apprentissage à chaque fois.
Apprentissage de son temps disponible à ce moment-là. Apprentissage et compréhension de ses limites à ce moment-là. Apprentissage de ses besoins. (On n’écrit pas plus que ce dont on a besoin. Mieux vaut s’arrêter un peu avant et savoir sur quoi repartir à la prochaine session d’écriture que passer dix ou vingt minutes à chercher comment on va rebondir.)
Se donner les moyens d’y arriver, c’est, avant tout, un apprentissage de soi-même. On éprouve ses envies, ses besoins et ses limites. On met en place de nouvelles astuces, on s’adapte aux recherches éventuelles…
Surtout, c’est veiller à garder un pied dans le monde réel : alimentation, vie sociale, loisirs, sommeil… Se donner les moyens d’y arriver, c’est avancer étape par étape, à son rythme. Surtout pas à celui des autres.

Laquelle de ces 4 astuces pour écrire un roman allez-vous mettre en place ?

Parmi ces astuces pour écrire un roman, il se peut que vous ayez déjà testé l’une ou l’autre. Comme toute astuces, elles sont, évidemment, à prendre avec des pincettes, car, comme je l’écris dans cet article, chacun·e est différent·e.

Cet article a été initialement proposé sur ma newsletter, le 9 mai 2021. Rejoignez-nous pour bénéficier d’articles en avant-première et d’autres ressources !

Aude Réco

Je suis autrice dans les genres de l’imaginaire à destination des adultes et des jeunes adultes.

Je suis adepte de méli-mélo temporel, de mondes aux contrées mystérieuses et, surtout, de maisons hantées et d’histoires de fantômes.
J’aime tout ce qui touche au passé et à la mémoire des lieux, aux secrets de famille et vieilles malles poussiéreuses pleines de souvenirs.

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