3 IDÉES REÇUES QUAND ON ÉCRIT UN ROMAN

Des idées reçues quand on écrit un roman, il y en a un paquet, mais, depuis que j’écris « pour de vrai » (près de quinze ans, maintenant), j’en croise surtout trois. C’est de ces trois idées reçues dont je vais vous parler aujourd’hui, et de leur incidence sur votre écriture.

On ne devient pas auteur·rice, c’est un talent inné

3 idées reçues quand on écrit un roman

Admettons.
Des acteur·rice·s n’ont jamais joué comme des culs. Des artistes peintres n’ont jamais réalisé de croûtes. Les réalisateur·rice·s n’ont jamais réalisé la moindre horreur cinématographique.
Si ?
Comment ça, si ? Vous croyez ça, vous ?
Si vous le croyez, c’est donc qu’à un moment, ces personnes se sont plantées. Ou pas. Parce que la créativité, ça s’apprend tous les jours, et l’écriture n’y fait pas exception.

Oui, peut-être qu’aujourd’hui, vous n’écrirez pas votre meilleur chapitre. Est-ce que ça signifie que tout le roman est bon à jeter ? Bien sûr que non.
Peut-être que vos dialogues ne sont pas naturels. Est-ce que vous devez vous débarrasser de vos personnages pour autant ? Bien sûr que non.
Peut-être que vous êtes fatigué·e, ce matin, que vos idées ne sont pas claires. Est-ce que vous devriez abandonner l’écriture créative ? Bien sûr que non.

L’écriture créative comme étant un talent inné, c’est de la pure connerie. Elle s’apprend, dans les hauts comme dans les bas. Cet échec de la semaine dernière, ce que vous percevez comme un échec, n’en est pas un si vous en tirez un enseignement. Ce chapitre qui claudique par manque de rythme ne demande qu’à être retravaillé. Ces personnages que vous ne parvenez pas à faire parler naturellement dans vos dialogues attendent que vous leur laissiez le temps de s’exprimer à travers vous.

On ne peut pas devenir auteur·rice si on n’écrit pas tous les jours

Appliquer une routine, une sorte d’hygiène d’écriture est évident quand on souhaite progresser dans cette activité, mais, là, on confond écriture quotidienne et écriture régulière.
Demandez-vous si vous pouvez écrire chaque jour. Si oui, la question ne se pose plus. Profitez-en pour aligner plein de phrases, expérimentez, faites-vous plaisir. Si vous ne pouvez pas écrire chaque jour, alors, demandez-vous plutôt quels jours de la semaine vous pouvez consacrer à l’écriture et dans quels créneaux.

Écrire chaque jour n’est pas accessible à tou·te·s.
Chacun·e n’a pas la sécurité financière, ni l’énergie, ni le temps de cerveau disponible nécessaires. (Par “temps de cerveau disponible”, entendez fatigue, pression, vie quotidienne…)
Écrire chaque jour, ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux pour travailler sa plume. Parce qu’écrire ne doit pas aller à l’encontre de qui vous êtes, de vos besoins, de vos limites.

N’écrivez pas chaque jour si votre temps de cerveau disponible ne le permet pas.
N’écrivez pas chaque jour si vous n’avez pas le choix.
N’écrivez pas chaque jour si l’acte d’écrire devient une corvée.

On ne peut pas prétendre écrire un bon roman sans le préparer

Bien sûr. C’est même pour ça qu’il existe ce qu’on appelle les jardinier·ère·s. Celleux qui écrivent… sans préparer leur roman. Au fil des péripéties. Iels sèment des graines et voient ce qui pousse. (D’où le nom de jardinier·ère·s.) Mais ceci ne signifie pas que leurs romans sont bons.

D’abord, ça veut dire quoi, un “bon roman” ? Strictement rien. Un roman sera bien construit, il présentera des enjeux réalistes et mettra en scène des personnages cohérents, mais, en soi, un “bon roman”, ça ne veut rien dire. C’est du domaine des goûts et des couleurs. Peut-être aussi de l’intrigue, mais, ça, on en reparlera dans l’atelier du dimanche 11 avril. (Tester la solidité de son intrigue.)

Pour vous inscrire au Weekend à écrire des 10 et 11 avril 2021, rien de plus simple (l’atelier sur la solidité de son intrigue est inclus) : rejoignez la communauté d’auto-coaching ou écrivez-moi pour vous inscrire.

Aude Réco

Je suis autrice dans les genres de l’imaginaire à destination des adultes et des jeunes adultes.

Je suis adepte de méli-mélo temporel, de mondes aux contrées mystérieuses et, surtout, de maisons hantées et d’histoires de fantômes.
J’aime tout ce qui touche au passé et à la mémoire des lieux, aux secrets de famille et vieilles malles poussiéreuses pleines de souvenirs.

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