Écrire un roman en respectant votre rythme et non pas (ou plus) celui des autres, sur le papier, c’est très intéressant. Même que ça vous parle parce que vous aimeriez sortir la tête de l’eau ou ne plus avoir le sentiment de stagner dans votre projet. Mais, dans la pratique, vous ne savez pas trop comment vous y prendre. Cet article est justement là pour vous aider à vous dépatouiller !
Déculpabiliser et dédramatiser l’écriture
La première étape pour écrire un roman en respectant votre rythme d’écriture, c’est de déculpabiliser et dédramatiser l’écriture.
Déculpabiliser l’écriture est une étape décisive dans l’amélioration de vos conditions de travail, mais parfois compliquée à mettre en place. J’ai quatre astuces pour vous y aider (et un joker !) :
- Fixez-vous des objectifs simples, clairs et réalisables : mieux fixer ses objectifs accroît l’estime de soi par la réussite de ces objectifs
- Dressez des bilans réguliers, mais pas de façon anxiogène : moi, je dresse un mini-bilan hebdomadaire, mais, si cette régularité vous étouffe, vous décourage, optez pour une fréquence plus adaptée
- Concentrez-vous sur le positif : vous avez forcément avancé, à un moment. Si, vous pouvez trouver, c’est juste que vous cherchez une montagne, là où vous pourriez tomber sur une poussière d’or
- Tenez un « journal » de votre temps réellement disponible : c’est sur ce temps-là que vous écrirez, et, pendant que vous construisez des châteaux en Espagne sur le rythme des autres, le vôtre s’écroule.
Prioriser l’auteur·rice pour écrire un roman
C’est le joker dont je vous parlais dans le paragraphe précédent. Pour écrire un roman dans les meilleures conditions, vous devez vous donner la priorité
- en vous accordant des pauses régulières
- en travaillant sur des projets qui vous motivent (l’utile, c’est important, mais l’agréable aussi)
- en ne vous demandant pas la lune (pensez aux objectifs clairs, simples et réalisables)
- en optant pour une écriture encadrée, avec des créneaux précis (ils peuvent changer d’une semaine sur l’autre, tant que vous les respectez)
- en vous aménageant un environnement exclusivement réservé à l’écriture…
Gérer la charge émotionnelle pour écrire un roman
Mais écrire un roman, c’est aussi être amené·e à devoir gérer une certaine charge émotionnelle. Il y a la pression, la fatigue, l’impression de parfois stagner, le doute… Rien d’ingérable, sauf qu’il arrive que l’auteur·rice transfère inconsciemment cette charge émotionnelle à sa vie privée. C’est là que ça se complique.
Séparer l’écriture de la vie personnelle est important pour améliorer vos conditions de travail, mais pas toujours facile à compartimenter. On ne peut pas juste laisser les problèmes liés à l’écriture de l’autre côté de la porte quand on ferme celle-ci. C’est plus facile quand on a un espace de travail dédié, un espace dans lequel on ne vit pas (comme la table de la salle à manger ou de la cuisine), mais tou·te·s les auteur·rice·s n’ont pas la place de créer cet espace.
Respecter ses besoins et ses limites
Heureusement, séparer physiquement espace d’écriture et vie privée n’est pas obligatoire. Important, mais pas obligatoire… à condition d’apprendre à les séparer mentalement. Pour y parvenir, il n’y a qu’un moyen : respecter vos besoins et vos limites. Et ça commence en déconstruisant deux idées reçues particulièrement tenaces :
- On ne devient pas auteur·rice, c’est un talent inné
- On ne peut pas devenir auteur·rice si on n’écrit pas tous les jours.
Déconstruire les idées reçues
Je ne déconstruirai pas ces idées reçues ici, car ce serait beaucoup trop long. En revanche, si l’idée vous intéresse, vous pouvez nous rejoindre sur Discord pour le Weekend à écrire des 10 et 11 avril 2021. (Ouvert à tout le monde : gratuit pour les membres de la communauté, 49 € pour les autres.)