La question s’étend inévitablement à tous les réseaux sociaux : quelle est la taille d’un chapitre de roman ? On parle, bien entendu, de taille idéale… comme si ça existait. Enfin, si, mais c’est plus compliqué que de vouloir calibrer ses chapitres au signe près.
C’est quoi, la taille d’un chapitre de roman ?
Un roman, la plupart du temps, se décompose en chapitres. Chaque chapitre peut
- proposer un point de vue (Adrien, Ocre rouge et les autres dans Ocre rouge)
- se concentrer sur un évènement du passé
- répéter la même scène en lui apportant des nuances propres à chaque personnage (La Belle au lys).
Et c’est ça qui importe : quelle est l’utilité de ce chapitre ?
Quelle est l’utilité de votre chapitre ?
Un chapitre a pour objectif de prolonger l’intrigue du roman, d’une façon ou d’une autre. Il s’inscrit dans la continuité de ce que vous avez déjà écrit et, surtout, dans l’ensemble que représente l’intrigue de votre roman. Ainsi, l’idéal en termes de taille d’un chapitre serait de laisser à l’intrigue la place dont elle a besoin pour se poursuivre.
De quoi se compose ce chapitre ?
Dans ce chapitre, vos personnages viendront, repartiront. Ils émettront des hypothèses, élaboreront des plans, les testeront. Ils se trahiront ou, au contraire, se soutiendront.
Quand vous écrivez, la taille d’un chapitre n’a pas d’importance si ce n’est celle de ne pas le surcharger en informations ou de le laisser partir dans tous les sens (mais ça vaut pour le roman dans son entièreté). Se pose donc la question de savoir de quoi vous avez besoin pour la composition de ce chapitre. Comme une recette, oui, oui ! Et, quand vous cuisinez, vous anticipez la place que prendront les ingrédients dans le saladier.
Votre chapitre est un saladier, pas un verre doseur
Mélangez les ingrédients de votre intrigue dans chacun de vos chapitres. Ne vous préoccupez pas de la taille d’un chapitre en particulier, ils n’ont pas à être tous calibrés de la même manière.
Pensez, avant tout, au rythme : cliffhangers, ellipses, flashbacks… Pensez, aussi, au dosage des informations. (J’en parlais plus haut.) Voyez en quoi vous pourriez améliorer votre chapitre : fausse piste, piège, découverte, révélation… Chaque élément que vous intégrerez au chapitre (votre saladier) a son importance.
Chapitres, structure et squelette
Les chapitres appartiennent à la structure de votre intrigue. L’intrigue, c’est le squelette, voyez donc vos chapitres comme les différents os de ce squelette. La manière dont vous les présenterez dans votre roman définira le rythme, le suspense, l’attente des lecteurs et des lectrices. Si vous les emboîtez mal, le squelette n’avancera. Si vous vous obstinez à un nombre identique de mots pour chaque chapitre, le rythme en souffrira, l’intérêt de vos lecteurs et lectrices en pâtira.