LIMITES DE LA MATRICE D’EISENHOWER POUR ÉCRIRE UN ROMAN

Limites de la matrice d'Eisenhower pour écrire un roman

La matrice d’Eisenhower est un outil de gestion du temps basé sur l’urgence et l’importance des tâches. Elle ne fait cependant pas de miracles, notamment quand on parle de tâches non linéaires ou juste plus complexes. Voici donc les limites de la matrice d’Eisenhower pour écrire un roman (et son alternative, bien sûr !)

3 grosses limites de la matrice d’Eisenhower pour écrire un roman

La matrice d’Eiseinhower se cantonne à des tâches simples et repose sur une subjectivité qui ne convient pas forcément à l’écriture créative. C’est là son principal défaut.

Très pratique pour déterminer l’ordre des tâches à accomplir, elle permet de définir l’importance et l’urgence d’une tâche, voire de la déléguer. Et c’est bien là le problème.

Les limites de la matrice d’Eisenhower pour écrire un roman reposent sur

  • une mauvaise gestion de la créativité : une idée à mûrir à cause d’un changement de plan (ça arrive, même chez les architectes), et c’est tout le planning qui s’en trouve chamboulé
  • la subjectivité de la notion d’importance : boucler la scène n° 1 peut être une tâche importante dans l’ordre d’écriture, alors que la scène n° 2 sera plus importante pour la compréhension de l’intrigue
  • l’absence de flexibilité : l’écriture va au-delà de la seule gestion de tâches urgentes et importantes, elle peut être non linéaire (une petite recherche en phase de premier jet) et nécessite une vision sur le long terme dont la matrice d’Eisenhower ne tient pas compte.

Une alternative à la matrice d’Eisenhower

Depuis la fin de mon burn-out, j’utilise une méthode si simple que je me demande si je peux vraiment parler de méthode. Elle tient du bon sens et, surtout, me permet de ne pas me laisser déborder (surtout durant les périodes chargées). Elle est une excellente alternative aux limites de la matrice d’Eisenhower pour écrire un roman, simple à mettre en place. Et elle ne nécessite aucun matériel !

La planification par étapes

C’est la solution qui me convient le mieux, car elle me permet de voir sur le long terme et de décaler mes tâches au besoin. (Un changement de dernière minute dans le plan ? Je décale le bloc entier selon ce qu’implique ce changement.)

Les limites de la matrice d’Eisenhower pour écrire un roman le sont, car cet outil ne prévoit pas la durée d’une tâche, la jugeant à son importance ou à son urgence.

Vous pouvez planifier votre roman par étapes de la manière qui vous convient :

  • Grâce à un tableau kanban (système de gestion visuel qui utilise des colonnes pour organiser les tâches selon leur progression)
  • À ce tableau, vous pouvez ajouter une deadline
  • Il vous est possible de programmer des sessions de travail à chacune de vos étapes.

Cette méthode est flexible et tient compte des aléas de l’écriture, mais toujours pas de la notion d’importance de vos tâches.

Comment gérer la notion d’importance de ses tâches ?

L’importance de vos tâches dans l’écriture d’un roman est très aléatoire. C’est la raison pour laquelle, maintenant, je fonctionne avec des deadlines. Et la raison pour laquelle j’écris toujours mes romans dans l’ordre. (Je n’écrirai plus jamais un roman dans le désordre.)

Voici néanmoins X astuces pour gérer l’importance de vos tâches dans votre projet d’écriture :

  1. Disposez d’un plan sur le long terme (avec ou sans deadlines) : ce plan est votre boussole et il vous permettra de voir où vous en êtes (et de le réajuster chaque fois que nécessaire)
  2. Puisque la matrice d’Eisenhower ne fonctionne pas, planifiez votre future session d’écriture avant de vous y mettre : la tâche importante de cette session consistera à finir cette scène
  3. Les outils de gestion du temps et d’organisation ne vous serviront à rien pour déterminer par quoi vous devez commencer/continuer : ils fonctionnent sur le même principe que la matrice d’Eisenhower, alors, inutile d’y investir du temps et/ou de l’argent.

Vous êtes la personne la mieux placée pour connaître l’importance de vos tâches. Ne vous préoccupez pas des autres ni de leurs méthodes, elles ne vous conviendront pas forcément. Vous pouvez les adapter, et c’est justement là le principe de l’adaptation : vous ne prenez que ce qui vous intéresse, vous arrange et vous est utile.

L’utilité des scènes charnières

Les limites de la matrice d’Eisenhower pour écrire un roman ne sont pas infranchissables. Cet outil est même assez intéressant si vous écrivez votre roman dans le désordre. Ou si vous souhaitez définir ce que j’appelle les « scènes charnières » de votre roman.

Pour ma part, je les rédige toujours avant de m’atteler à l’écriture, durant la phase de préparation. Elles déterminent les éléments essentiels à l’intrigue et à la narration (comme des checkpoints).

Si vous envisagez de remettre votre roman dans l’ordre, ma vidéo sur le sujet vous y aidera.

Limites de la matrice d'Eisenhower pour écrire un roman
Limites de la matrice d'Eisenhower pour écrire un roman

Aude Réco

Je suis autrice dans les genres de l’imaginaire à destination des adultes et des jeunes adultes.

Je suis adepte de méli-mélo temporel, de mondes aux contrées mystérieuses et, surtout, de maisons hantées et d’histoires de fantômes.
J’aime tout ce qui touche au passé et à la mémoire des lieux, aux secrets de famille et vieilles malles poussiéreuses pleines de souvenirs.

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