Vous trouverez, ci-dessous, le résumé du live Twitch d’hier, dédié à la psychologie des personnages, aux archétypes (à ne pas confondre avec les stéréotypes), à ma gestion des fiches-personnages… Vous pouvez aussi regarder directement le replay sur Twitch ou sur YouTube.
Les personnages sont une identité
Les personnages ont un nom, un prénom, un surnom, parfois, rien de tout ça, à l’instar du Docteur de Doctor Who et d’Onze/Eleven dans Stranger Things. Les personnages ont un âge, des caractéristiques physiques… Mais leur identité s’étend au-delà de ce que l’on voit ou entend d’eux. Ils ont des pensées (qu’ils partagent ou non), ont vécu des drames, des joies et autres qui font qu’ils occupent une certaine place dans leur écosystème. Ce qui fait aussi d’eux qui ils sont et qui ils deviendront.
Un agglomérat de cohérences
Les personnages se doivent d’être cohérents dans leur évolution et leur temporalité, mais aussi entre eux. Ils appartiennent à un ensemble de cohérences. (Oui, au pluriel.) Des cohérences qui doivent laisser planer le doute, les incertitudes, l’angoisse, aussi.
J’aime m’intéresser à l’histoire d’un personnage bien avant de commencer à écrire le roman dans lequel il intervient. Qui est-il ? Qu’implique ce qu’il est ? Que s’est-il passé pour qu’il soit ainsi ?
Quand craque le vernis
L’image que l’on a d’un personnage au début doit être différente à la fin du livre. Elle doit évoluer parce que le personnage évolue. Il apprend de ses erreurs (ou pas), il comprend certaines choses, se lie d’amitié avec d’autres personnages… Un personnage qui n’évolue pas est un personnage qui n’intéressera pas vos lecteur·rice·s. Et c’est quand craque le vernis que les choses deviennent vraiment intéressantes.
Qu’est-ce qui motive le personnage ? Quel est son but ? Le partage-t-il avec un autre personnage ? Peut-il compter sur ce personnage ? Quels obstacles va-t-il rencontrer ? Que va-t-il découvrir sur lui-même ?
Ce qui m’intéresse avant toute chose, quand je créé un personnage, c’est ce qu’il a à raconter. Parfois, ça passe par son ethnologie ou son orientation sexuelle, mais il doit avoir une histoire à raconter. Et je travaille là-dessus grâce aux fiches-personnages. (Bêtement.)
Mon sésame de la compréhension
Les fiches-personnages sont un peu mon sésame de la compréhension. Même si j’ai l’impression d’avoir les idées claires quant à un personnage, ce n’est que quand je couche son histoire sur le papier que là, tout devient vraiment clair. C’est là (et seulement là) qu’il commence à s’intégrer à l’ensemble des cohérences, qu’il devient cohérent avec lui-même et avec les autres personnages.
C’est là que je vois un peu à quel modèle il appartient et s’il correspond à mon archétype de personnage pour une situation donnée avec des actions données. C’est-à-dire que je sais à peu près comment réagira un personnage à une situation précise grâce aux informations que j’ai de lui. (S’il est d’un naturel calme, par exemple, il me faudra trouver une raison sérieuse à sa colère, s’il en pique une.)
Pour aller plus loin
J’ai pioché les éléments de cet article dans mon propre guide d’écriture : 3 mois pour écrire un roman. Plus précisément dans ma méthode flocon revue et améliorée. (Qui concerne aussi le contexte, le synopsis de travail, les scènes-charnières…) Vous pouvez l’y retrouver sur ma boutique en ligne, Amazon, BoD, Le Furet du Nord, Cultura… Tout y est expliqué pas-à-pas, et vous trouverez même une checklist à compléter pour votre roman !