AUTOÉDITION : ASTUCES, TO-DO LIST ET PROMOTION

La croyance populaire veut que l’autoédition soit une solution de facilité aux auteur·rice·s refoulé·e·s par les maisons d’édition. Là n’est pas le sujet (j’ai déjà eu l’occasion d’en parler ailleurs), car, aujourd’hui, je vous livre des outils pour aborder l’autoédition avec plus de sérénité. (Parce que, sans surprise, ce n’est pas si facile que ça en a l’air.)

Quelques astuces en autoédition

Autoédition : astuces, To-Do List et promotion

L’autoédition est une succession de tâches dont l’enchaînement a intérêt à être bien huilé s’il veut produire des résultats.

Les astuces proposées ici n’engagent, bien sûr, que moi et n’ont aucun caractère obligatoire. Je les ai développées au fut et à mesure depuis 2015 et, aujourd’hui, je les ressors à l’approche de la sortie d’Appartiens-moi, mon roman d’urban fantasy. (Du coup, oui, je vais aussi vous parler de lui, mais un exemple concret vaut mieux que tous les blablas du monde, non ?)

Appartiens-moi sortira cet automne. Pour Halloween. Si tout va bien, celleux qui l’auront précommandé en papier pourront le récupérer en mains propres aux Halliennales. Ce qui m’amène aux 

Astuce n°1 : prévoir une date de sortie

Prévoir une date de sortir peut paraître d’une logique imparable, mais (parce qu’il y a un « mais ») ceci implique d’autres paramètres :

  • Est-ce que je lance une précommande ? Pendant combien de temps ? Une remise en mains propres est-elle possible ?
  • Quelle période serait la plus propice à la sortie de mon livre ? Y a-t-il une date/saison que je peux choisir en fonction du thème ?
  • Qu’est-ce que je propose pour le lancement ? Une rencontre est-elle envisageable ?

La précommande

Vous avez choisi une date de sortie ? Parfait ! Envisagez-vous de lancer une précommande ? Pendant combien de temps ? Par quel biais ?

Premier point : une précommande étalée sur deux mois est un bon compromis en termes de durée et d’investissement de temps. Un mois, c’est trop court. Trois mois, c’est trop long.

Une précommande, il faut la faire vivre, partager, proposer des articles de blog, des vidéos, des informations sur les coulisses de la création, sur le choix de la couverture… C’est beaucoup d’investissement, et, surtout, mieux vaut tout préparer à l’avance. Ce qui m’amène à la suite.

Deuxième point : Ulule. La plateforme propose de lancer sa précommande en choisissant un nombre de réservations à atteindre. C’est bien, mais il ne faut pas se planter. L’avantage, c’est que les intéressé·e·s potentiel·le·s feront plus facilement confiance à une plateforme qui a largement fait ses preuves qu’au site obscur d’un·e auteur·rice qui se lance dans l’autoédition.

Troisième point : une précommande qui ouvre le weekend est une mauvaise idée. Selon Ulule, les lundi, mercredi et vendredi sont les meilleurs jours. Du côté des heures, 10h, 14h, 17h et 21h paraissent les plus intéressantes.

Quatrième point : le jour du lancement de la précommande est primordial. Pour certaines campagnes, tout se joue même le premier jour.

La sortie et la promotion

Avant d’envisager de lancer une précommande, il faut connaître la date de sortie de son livre. Quelle période est la plus propice ? Y a-t-il une date/saison que je peux choisir en fonction du thème ?

La saison 1 d’Appartiens-moi se déroule pendant la période de Halloween. Le mois idéal pour la publier me paraît évident : octobre.

Premier point : en général, mieux vaut éviter juillet-août et les vacances de Noël ; les gens ont d’autres préoccupations que celle de précommander/acheter un livre qui sort des canaux traditionnels. (Dont on ne les matraque pas un peu partout, en fait.) Pareil pour participer au lancement. (J’y reviens juste en-dessous.)

Deuxième point : pour publier votre livre, vous pouvez choisir une date anniversaire, le jour de la fête de votre personnage principal, une célébration… (Comme moi avec Halloween.)

Organiser un lancement

Dans un lieu choisi ou en ligne, le lancement est une étape importante en autoédition.

Comment allez-vous susciter l’intérêt ? Que proposerez-vous ? Un concours pour gagner un exemplaire de votre livre ? Est-ce que ça n’entre pas en contradiction avec l’effet escompté du lancement, à savoir vendre ? Proposer de remporter un marque-page, par exemple ? Organiser un live, un questions-réponses ? Les idées sont infinies, mais toutes n’auront pas le même résultat selon ce que vous vendez.

Premier point : n’oubliez jamais que votre objectif est de vendre. Être accessible, aller vers les autres… c’est très bien, mais n’inondez pas votre potentiel lectorat de cadeaux si vous ne bénéficiez pas d’un retour positif.

Deuxième point : avant de vous lancer dans quoi que ce soit, vérifiez que tout est prêt. Avant un live, assurez-vous de pouvoir vous débrouiller pour la partie technique. Avant de proposer une rencontre, assurez-vous de trouver un lieu pour vous accueillir et renseignez-vous sur les conditions…

Troisième point : choisissez le meilleur jour possible pour assurer votre lancement. Si personne ne participe parce que c’est le 14 juillet, c’est dommage pour vous et votre livre.

Astuce n°2 : participer à des manifestations IRL

Encore une fois, rien n’est obligatoire, mais montrer le bout de votre nez de temps en temps – au moins au moment de la sortie de votre livre – est un plus.

Pour Appartiens-moi, j’aurai les exemplaires précommandés pour une remise en mains propres aux Halliennales. (Le roman ne sera pas présenté, car je me trouverai sur le stand du Petit Caveau.) Une rencontre est également en préparation avec la médiathèque de ma ville.

Astuce n° 3 : garder à l’esprit qu’autoédition = travail

Et, vous le savez, tout travail mérite salaire.

Alors, oui, ça a l’air un peu facile vu de l’extérieur. L’autoédition cumule les chefs-d’œuvre sous-merdes, mais l’édition traditionnelle aussi.

Premier point : le chiffre de ventes ne reflète absolument pas la qualité d’un travail. Les Fifty Shades sont des best-sellers. Pas des références. (Ou, alors, du mauvais goût.)

Deuxième point : tout travail mérite salaire, écrivais-je donc plus haut. L’autoédition est une forme d’édition. La quantité industrielle de livres autoédités qui sort chaque jour ne reflète pas non plus la qualité du travail fourni par l’ensemble des autoédité·e·s.

Astuce n°4 : le pseudo d’auteur·rice

Le pseudo d’auteur·rice peut se révéler très utile :

  • quand on veut dissimuler sa vraie identité (la base)
  • quand on veut jouer la carte anglo-saxonne (par exemple) pour certains genres : l’érotisme, l’urban fantasy…

Le flot d’informations et d’astuces que je viens de donner peut paraître long à assimiler, aussi est-ce pourquoi j’ai préparé une To-Do List téléchargeable pour résumer ce que j’ai écrit plus haut.

La To-Do List de l’autoédition

Cette liste est, bien sûr, non exhaustive. Comme pour l’écriture, il existe mille et une façons de préparer son texte à l’autoédition. C’est une phase importante dans l’aboutissement d’un projet, autant que celui d’envoyer son manuscrit chez les éditeur·rice·s, et chacun·e s’y prépare à sa façon. (En revanche, certain·e·s ne s’y préparent pas du tout, et ça se voit !)

J’ai laissé de la place pour que vous puissiez noter ce qui vous paraît utile et important, puisque chaque expérience de l’autoédition est unique. Si ma liste est trop restrictive pour vous, n’hésitez pas à créer la vôtre ; une feuille et un stylo suffise !

J’espère que celleux souhaitant se lancer dans l’autoédition mesurent maintenant toute l’étendue du travail d’une telle entreprise.

Celui qui déplace la montagne, c’est celui qui commence à enlever les petites pierres.

Confucius

J’espère aussi que mon article ne vous fera pas baisser les bras. L’autoédition est un enrichissement, plus qu’une solution de facilité pour les auteur·rice·s dont les maisons d’édition ont refusé le manuscrit. (Il y a une foultitude de raisons pour lesquelles ont refuse un manuscrit : ligne éditoriale, peu vendeur en l’état, trop de tomes, pas un coup de cœur pour l’éditeur·rice…)

Si vous souhaitez autoéditer votre roman, ma formation est disponible. Budget, lectorat, maquette, promotion, fiscalité… Le monde de l’autoédition n’aura plus aucun secret pour vous !

Aude Réco

Je suis autrice dans les genres de l’imaginaire à destination des adultes et des jeunes adultes.

Je suis adepte de méli-mélo temporel, de mondes aux contrées mystérieuses et, surtout, de maisons hantées et d’histoires de fantômes.
J’aime tout ce qui touche au passé et à la mémoire des lieux, aux secrets de famille et vieilles malles poussiéreuses pleines de souvenirs.

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