LES FLASHBACKS DANS UN ROMAN : BONNE OU MAUVAISE IDÉE ?

Les flashbacks dans un roman aident à apporter une profondeur supplémentaire aux personnages. Il convient cependant de respecter certaines conditions afin que ces flashbacks (ou « retours en arrière ») s’intègrent au mieux à votre roman. L’exercice du flashback est donc à manier avec précaution, et, avant tout, il vous faudra déterminer son importance et sa réelle utilité.

Quelle utilité pour les flashbacks dans un roman ?

Le flashback est un procédé narratif introduisant un passage qui s’est déroulé avant l’intrigue en cours. Par exemple, un évènement a eu lieu dix ans plus tôt et a un rapport avec un autre évènement qui, lui, se déroule dans l’intrigue en cours. (Celle que vous êtes en train de raconter.) Ou l’un de vos personnages se souvient avoir remarqué un détail inhabituel, et c’est ce détail qui peut confondre le tueur. Ou il se souvient de sa rencontre décisive avec un autre de vos personnages. Les possibilités sont multiples, et c’est justement là que le bât blesse.

Les flashbacks dans un roman : la fausse bonne idée

L’usage du flashback est à manier avec précaution. À trop en mettre, on brise le rythme du roman, on égare læ lecteur·rice ou on perd carrément en crédibilité.

Voici trois raisons qui font que les flashbacks dans un roman ne sont, en fait, pas une si bonne idée.

Ces flashbacks qui brisent le rythme du roman

Un roman, ce sont des personnages, une situation qui va évoluer, des péripéties… et un rythme. Ce rythme sera différent selon que vous écrivez un roman d’action, un roman historique, une romance… Chaque genre possède ses codes, et le rythme en fait partie : effréné, contemplatif… C’est d’ailleurs pour tester le rythme de vos phrases et de vos dialogues que l’on vous conseille de relire vos manuscrits à voix haute.

Un flashback ne peut pas intervenir n’importe quand sous peine de briser le rythme de l’intrigue. Ne l’utilisez que quand vous ne pouvez pas faire autrement, quand vous ne pouvez pas fournir une information essentielle autrement que par ce moyen.

Le procédé idéal pour égarer læ lecteur·rice

Un bon flashback est une question de dosage. Il doit tomber au bon moment (comme nous venons de le voir), donner une information importante pour la cohérence de l’intrigue, ne pas supplanter l’intrigue principale et « être propre ». Vous aurez besoin d’une cohérence globale pour que læ lecteur·rice s’y retrouve. Ne pas multiplier les flashbacks va dans ce sens.

La crédibilité

Ne pas multiplier les flashbacks permet aussi de ne pas perdre en crédibilité. Un flashback doit être utile. Comme je l’écrivais plus haut, il ne doit apparaître qu’en dernier recours, quand vous ne pouvez pas faire autrement pour donner une information essentielle à la compréhension de l’intrigue. Trop de flashbacks esquiveraient votre intrigue principale, et elle en perdrait toute sa substance.

L’art du flashback

Un flashback, s’il ne s’intègre pas parfaitement à l’intrigue, en cassera le rythme, en plus de perdre votre lecteur·rice. Employé avec parcimonie, en revanche, il lui donnera des informations essentielles par des biais que vous n’avez peut-être encore jamais exploités : souvenir, rêve prémonitoire (si votre roman s’y prête), vision ou vie antérieure…

Écrire un roman avec des flashbacks : bonne ou mauvaise idée ?

Aude Réco

Je suis autrice dans les genres de l’imaginaire à destination des adultes et des jeunes adultes.

Je suis adepte de méli-mélo temporel, de mondes aux contrées mystérieuses et, surtout, de maisons hantées et d’histoires de fantômes.
J’aime tout ce qui touche au passé et à la mémoire des lieux, aux secrets de famille et vieilles malles poussiéreuses pleines de souvenirs.

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