Vous n’écrirez jamais le roman parfait, mais il y a tout de même des erreurs d’auteurs débutants à éviter. (Que vous commettez peut-être, même si vous ne débutez plus ; ne vous culpabilisez pas pour ça, des erreurs, on en fait tou·te·s.)
J’aborderai, dans cet article, les trois erreurs principales que j’ai pu relever au fil de mes lectures. D’autres existent, que je ne mentionnerai donc pas ici.
Ne pas réviser suffisamment votre texte est la principale des erreurs d’auteurs débutants à éviter
Parmi les erreurs d’auteurs débutants à éviter, je citerai en premier lieu celle qui me paraît la plus importante : le manque de révision du texte. (Voire l’absence.)
Peut-être que vous écrivez un jour et enchaînez le suivant (ou un autre) sans relire ce que vous avez écrit lors de votre précédente session de travail. C’est une double erreur, car une relecture vous permettra 1) de vous replacer dans le fil de l’histoire et 2) de repérer d’éventuelles coquilles et incohérences.
Au-delà des seules fautes de grammaire, orthographe et conjugaison, il est ici question de la structure même de votre roman, des échanges entre vos personnages et des enjeux de votre histoire. Un seul rouage défaillant peut suffire à déglinguer toute votre structure, ça fait partie de la réalité de l’écriture.
La réalité de l’écriture
Ne pas faire de recherches
Je parle de recherches, mais j’y incluerai le simple fait de ne pas être prêt·e à écrire votre roman. Par là, j’entends que vous n’avez pas effectué les recherches nécessaires, qu’elles concernent directement votre roman (contexte, temporalité, données scientifiques, historiques..) ou la réalité de l’écriture d’un livre.
Cette réalité veut que l’écriture d’un roman soit longue, qu’il y ait des hauts, des bas, des doutes, des désillusions… Écrire un roman, c’est surtout comprendre votre sujet, qu’il s’agisse de la structure narrative, de la gestion des personnages ou du fonctionnement de l’écriture à proprement dite. (Discipline, habitudes, régularité…)
Ne pas avoir un plan clair
Ne pas faire de recherche rejoint la dernière de mes erreurs d’auteurs débutants à éviter : l’absence d’un plan clair.
Je ne vous parle pas ici d’un plan hyper détaillé ni d’un synopsis de travail de compétition. (Parce que ça vous impressionne, vous pourriez choisir de vous en passer, et c’est compréhensible.) Je veux parler d’un plan d’attaque. Avec des objectifs. Et des deadlines.
Certain·e·s auteur·rice·s vous diront qu’iels parviennent à écrire (et à boucler !) leurs romans sans définir un plan clair. Oui, c’est possible. C’est même plus courant qu’on le croit. Je l’ai d’ailleurs fait pendant longtemps. Ça m’a menée à un burn-out parce que je voulais tout faire en même temps. Chez d’autres, c’est l’effet inverse qui se produira : iels n’avanceront qu’à pas de fourmis ou pas du tout.
Blocage, syndrome de l’imposteur, peur de l’échec… Ce sont là autant de raisons de procrastiner. Et l’on procrastine parce que l’on rencontre un problème que l’on ne parvient pas à résoudre. (Ou que l’on n’a même pas identifié !) Si vous vous reconnaissez dans ce que je décris, Comprendre la procrastination est toujours disponible.
Celle qu’il faut entretenir
Encore une fois, vous n’écrirez jamais le roman parfait, mais ces erreurs d’auteurs débutants à éviter pourraient vraiment vous pousser à déconsidérer votre travail, alors que vous pouvez les éviter facilement. Il n’est pas ici question d’atteindre le succès ou de faire publier votre roman, mais bien de votre estime de soi et du soin que vous apportez à votre manuscrit. Un travail bien fait, même sans ambition éditoriale, est toujours une source de satisfaction. Et la satisfaction est justement celle qu’il faut entretenir pour développer, puis garder de bonnes habitudes d’écriture, ainsi qu’une discipline adéquate.