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La précrastination n’est pas la seule raison pour laquelle on accomplit une tâche tout de suite. Ce n’est donc pas forcément pour s’en débarrasser que l’on s’en occupe dans l’immédiat ; parfois (souvent ?), c’est parce qu’on cède au syndrome de l’objet brillant.
Pour vous la faire courte, le syndrome de l’objet brillant, c’est quand on court après cinquante objectifs à la fois, quand on se laisse attirer par les dernières nouveautés, par une toute nouvelle idée (ici, de roman, par exemple), bref, quand on s’éparpille. Et t’éparpiller, c’est épuisant. Forcément, je ne vous conseille pas.
Pourquoi ce syndrome de l’objet brillant ?
Déjà, c’est quoi le syndrome de l’objet brillant, exactement ? Qu’est-ce qu’il implique ? Qu’est-ce qu’il implique dans notre vie professionnelle, dans notre pratique de l’écriture ? Qu’est-ce qu’il implique dans notre vie personnelle ? Car tout est lié.
Le syndrome de l’objet brillant, c’est donc quand on court après cinquante objectifs à la fois, quand on se laisse attirer par les dernières nouveautés, par une toute nouvelle idée… C’est de l’éparpillement dans les règles. On a toujours cette envie, ce besoin de posséder le dernier truc à la mode, ce besoin de suivre une formation qui vient de sortir, d’acquérir le dernier logiciel d’écriture dont tout le monde parle, d’essayer une toute nouvelle stratégie pour vendre ses livres… Le syndrome de l’objet brillant, c’est un gros n’importe quoi, une attirance que nous avons pour la nouveauté (tout nouveau, tout beau !) et qui fait que l’on s’éparpille, que l’on teste mille et une stratégies sans en tirer d’enseignement ; que l’on suit une énième formation qui ne nous apportera rien parce que nous allons vite nous en lasser ; que l’on acquière un logiciel de plus pour écrire, alors que, au fond, nous savons qu’il n’y a rien de tel que le bon vieux Word… (Bon, sur ce dernier point, je pense surtout à moi ; les logiciels d’écriture, c’est pas mon truc.)
Et vous vous retrouvez avec plein de connaissances, plein d’idées, de projets que vous ne prenez pas le temps d’aboutir. (Si vous avez tendance à commencer cinquante romans sans en finir un seul, la suite devrait tout particulièrement vous intéresser.)
Une réaction adaptée
On ne se débarrasse pas du syndrome de l’objet brillant d’un claquement de doigts. (Ce serait trop facile.) Au fil de mes réflexions, j’ai cependant défini trois étapes décisives pour (commencer à) se débarrasser du syndrome de l’objet brillant.
Trois étapes décisives
- On commence par essayer de comprendre pourquoi la nouveauté nous attire autant. Effet de mode ? Recherche d’un confort que l’on possède déjà, de ce qui nous paraît être la sécurité ? Parce qu’on essaie de mettre toutes les chances de notre côté, qu’on se dit que plus on suivra de formations, plus on sera prêt·e ?
- On dresse un état des lieux complet (et j’insiste sur le « complet ») : qu’est-ce qui nous attire en priorité ? Les formations ? Les stratégies ? Les carnets ? (Oui, parfaitement, les carnets, ça compte. On en a souvent plein le tiroir, à moitié gribouillés de notes pour un roman qui n’a jamais été écrit parce qu’une autre idée a éclot entre-temps.)
- On adopte un comportement qui nous permettra d’avancer étape par étape : c’est-à-dire qu’on prend une décision de et on passe à l’action. (Ou, plutôt, à l’inaction dans le cas qui nous concerne.)
Mes quatre astuces pour lutter contre le syndrome de l’objet brillant
Détaillons tout ceci, maintenant. Parce que passer à l’action, c’est super sur le papier, mais, en pratique, ça donne quoi ? Évidemment, j’ai des astuces pour vous, alors, si vous souffrez du syndrome de l’objet brillant, ceci vous est destiné :
- Ma première astuce est de vous décider sur une action à mener. Quand on souffre du syndrome de l’objet brillant, on ne sait justement pas bien ce que l’on veut ; il vous faut donc vous recentrer sur une action précise, sur un objectif que vous voulez mener à terme. Une fois cet objectif fixé, décide des actions à mener pour l’atteindre.
- Ma deuxième astuce consiste à vous focaliser sur votre idéal : votre client idéal si vous décidez de créer un business autour de la vente de vos livres, votre lecteur idéal ou lectrice idéale si vous ouvrez un blog. Ça va très vite mieux quand on sait à qui l’on s’adresse en priorité. Vous focaliser sur votre idéal vous permettra de ne plus réfléchir à mille et une façons de faire ceci ou cela et, donc, de ne plus vous éparpiller. Tout deviendra beaucoup plus clair, y compris vos intentions. (Et n’hésitez pas à tester la deuxième astuce avant la première, dans certains cas, cet ordre est plus logique.)
- Ma troisième astuce est, simplement, d’effectuer un gros tri : dans les newsletters que vous recevez, dans les comptes que vous suivez sur les réseaux sociaux… Triez-moi tout ça et vous verrez que le nombre d’opportunités au quotidien diminuera. Moins d’opportunités, moins de tentation. Moins de tentation, moins d’éparpillement, puisque vous n’entendrez pas parler d’une foultitude de sujets, de concepts, d’habitudes et que sais-je encore.
- Ma quatrième astuce (et ce sera la dernière) devrait vous permettre de rationaliser. Avez-vous vraiment besoin de cette toute nouvelle formation ? Avez-vous vraiment besoin de, je ne sais pas, moi, passer par un imprimeur pour autoéditer votre roman ? Avez-vous vraiment besoin de faire comme les autres ? Qu’est-ce que ça va vous apporter ? Est-ce que vous ne pouvez pas vous débrouiller avec les moyens du bord pour commencer ?
Vers un quotidien plus serein
J’en ai fini avec le syndrome de l’objet brillant. Avec lui, tout est surtout affaire de mindset et de confiance en soi. Ça a été un gros morceau que je tenais absolument à aborder, car qui dit mois de janvier dit surtout bonnes résolutions, et c’est un moment de l’année où l’on a envie de tout tester.
[…] je vous ai parlé du syndrome de l’objet brillant et de ses conséquences, comme la dispersion et la confiance en soi qui en prend un coup parce que vous n’arrivez pas […]