Commencer à écrire son roman peut être effrayant, qu’il s’agisse du premier ou du dixième.
Du rituel pour se mettre en condition à un suivi très strict des étapes préparatoires, chacun fait bien comme il veut, voire comme il peut. J’ai, bien sûr, mes propres astuces, mais je ne les pense pas essentielles à un bon démarrage de votre part. En revanche, je suis sûre que mes petits trucs pour mettre en place les vôtres vous aideront nettement plus.
Commencer à écrire son roman, c’est surtout dans la tête
Je vois toujours passer des tas d’astuces pour commencer à écrire son roman : préparer des fiches-personnages de qualité, connaître les grandes lignes de son intrigue, planifier ses temps d’écriture… Tout ceci, c’est bien vrai, et je suis la première à vous recommander de préparer des fiches-personnages de qualité. Mais commencer à écrire son roman se fait, avant tout, dans la tête. C’est un état d’esprit, un déclic grâce auquel on se dit « Ça y est, c’est maintenant ».
Que vous ayez rédigé des fiches ou non, que vous connaissiez ou non les grandes lignes de votre roman, il y a ce moment où vous vous lancez. Et, pour se lancer, il faut un minimum de ce que l’on appelle, à tort, la motivation.
La motivation ne fait pas tout
Pour comprendre l’impact de la motivation sur l’écriture d’un roman, il convient de comprendre clairement ce qu’est la motivation :
Ce qui pousse quelqu’un à agir.
Définition du Robert en ligne.
La motivation n’est ni une science exacte ni un élément sur lequel l’on peut vraiment compter. Pour cause, la motivation repose sur du vent.
Pas de motivation pour commencer à écrire son roman ?
Vous avez zéro motivation pour commencer à écrire votre roman ? Ce n’est pas grave, puisque la motivation est surtout un mot moins effrayant pour qualifier la discipline. C’est donc la discipline qui compte (et, non, elle ne consiste pas à respecter un emploi du temps strict à la minute près).
Discipline : règle de conduite que l’on s’impose.
Définition du Robert en ligne.
Libre à vous de vous imposer la règle de conduite qui vous convient. Idéalement, elle respectera votre rythme, vos envies, vos besoins et vos limites. Discipline ne rime pas avec « travail à tort et à travers ».
Surtout, la discipline repose sur un élément majeur : l’organisation.
L’organisation fait au moins aussi peur que la discipline
J’enchaîne les étapes sur lesquelles vous n’avez peut-être pas envie de vous casser la tête, car elles nécessitent que vous y réfléchissiez.
Quand on parle d’organisation, on s’imagine des tableaux avec des couleurs, des listes de tâches, des éléments surlignés… Mais, quand vous casez le rendez-vous chez le dentiste entre la crèche, le travail et la révision de la voiture, c’est de l’organisation. Pour l’écriture, c’est pareil.
L’organisation est-elle la clef pour commencer à écrire son roman ?
En ce sens, je dirai que l’organisation est la clef pour commencer à écrire son roman. Là aussi, ça se passe dans la tête, et le déclic amène à des questionnements, celui de s’aménager du temps d’écriture, notamment.
Inutile d’aller bien loin pour s’organiser
Une application dédiée, un carnet, un email que vous vous envoyez sous forme de liste de tâches… Peu importe comment vous procédez pour vous organisez tant que vous vous y retrouvez. Oubliez même les appli super complètes, c’est le meilleur moyen de vous y perdre en tests et fonctionnalités dont vous n’avez pas besoin.
L’organisation, ça se résume finalement à pas grand-chose. Demandez-vous de quoi vous manquez pour être efficace : un créneau rien qu’à vous, un espace rien qu’à vous, du calme, de l’espace de cerveau disponible…
L’organisation est un atout, non pas une corvée
Je lis souvent ou entends souvent dire que l’organisation, c’est « du temps perdu pour en gagner ». Et je trouve ça très vrai ! J’ai développé une routine rapide, mais efficace, que je reproduis chaque semaine pour organiser la suivante. (Je vous renvoie d’ailleurs au Short dédié pour connaître chaque étape de mon organisation hebdomadaire.)

Partir d’un modèle reproductible à l’infini est, de loin, la meilleure solution me concernant. Je ne me pose pas de questions et m’installe au bureau pour préparer ma semaine. Et, bien sûr, je ne perds pas de temps à me demander comment je vais procéder pour m’organiser, puisque je ne cède pas à l’appel de nouvelles applications (ce qu’on appelle le syndrome de l’objet brillant).
Passé la découverte, on se rend compte que les jolies couleurs ne sont que ça, et la plupart des fonctionnalités se révèlent inutiles.
Concrètement, je fais quoi, alors ?
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, et vous devriez en faire autant : allez à l’essentiel ! Listez ces choses qui vous manquent pour commencer à écrire votre roman : du temps, un environnement dédié, de l’espace de cerveau disponible, du calme… Pouvez-vous trouver ceci sur une appli ? Bien sûr que non.
Alors, concrètement, comment commencer à écrire son roman ?
Le premier jet est un grand terrain de jeu
Préparer des fiches-personnages de qualité, connaître les grandes lignes de votre intrigue… oui, mille fois oui… si ça correspond à votre manière de travailler. Et, peu importe que vous prépariez votre roman, à un moment, il faudra vous lancer.
Il n’y a pas à craindre de commettre une erreur, puisque vous travaillez sur un premier jet. Comme je le dis toujours, un premier jet n’a pas vocation à être parfait. Trompez-vous, revenez sur vos dialogues, développez encore vos personnages, personne ne vous le reprochera. Voyez votre premier jet comme un grand terrain de jeu, un laboratoire où tout est possible.
Il n’y a de technique idéale que la vôtre
J’ai mon propre procédé afin d’organiser mes semaines et, à aucun moment, je n’ai essayé de copier scrupuleusement la routine ou les habitudes des autres. Inspirez-vous-en, essayez des combinaisons, faites-vous votre propre opinion sur l’une ou l’autre des astuces qui vous reviennent souvent. Mais copier, à quoi bon ? C’est ainsi que l’on cède au syndrome de l’objet brillant, à vouloir ce que les autres ont dans leur organisation, des applications qui encombrent nos téléphones et nos ordinateurs, et nous mettent la pression quand on ne s’en sert pas.
C’est bien beau, mais pour écrire mes premières lignes ?
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