Sans être réglée comme un coucou suisse, ma routine quotidienne me permet d’intégrer l’écriture, assez pour que j’aie réellement l’impression d’avancer sur mes projets.
COMMENT J’INTÈGRE L’ÉCRITURE À MA ROUTINE QUOTIDIENNE
Je pars du principe qu’une routine quotidienne doit être rassurante. L’idée n’est pas de caser le plus de tâches possible en une journée, mais bien d’en prioriser certaines. Pour ma part, l’écriture en fait partie.
Qu’est-ce qu’une routine, concrètement ?
La routine est un ensemble d’habitudes, que l’on associe souvent à la monotonie, voire à un obstacle empêchant le progrès.
Concrètement, elle implique de se connaître afin d’être læ plus efficace possible, sans avoir l’impression ni de stagner ni d’être constamment débordé·e.
Adopter une routine doit se faire dans le respect de soi-même et des autres, si vous ne travaillez pas seul·e. (Ne leur demandez pas ce que vous-même ne feriez pas !)
Enfin, une routine qui respecte les critères énoncés ci-dessus est une routine qui fonctionne, même si le plus dur reste à la transformer en routine quotidienne. (Non, elle n’est pas votre ennemie et ne tuera pas votre créativité.)
Qu’implique d’intégrer l’écriture à ma routine quotidienne ?
Intégrer l’écriture à ma routine quotidienne a été – au début, du moins – une organisation à établir, une succession de bonnes habitudes à prendre.
Au tout, tout début, quand je me suis installée hors du cocon familial, j’écrivais un peu toute la journée. Quand quelque chose de bien me venait. Avec le temps, la fatigue accumulée et les problèmes de santé, j’ai appris à prioriser l’écriture tout en me préservant.
Allier bien-être et écriture, c’est possible
Ma routine quotidienne (en semaine, du moins) garde un œil sur mon bien-être. Quand j’ai commencé à réfléchir à une nouvelle routine, en décembre 2018/janvier 2019, j’ai tout de suite fait en sorte qu’elle respecte mon bien-être. J’ai aménagé des plages horaire réservées au yoga, à la lecture, aux loisirs en général.
N’oubliez jamais qu’il est important de faire un break ; c’est avec l’esprit ressourcé que l’on avance le mieux.
L’écriture n’est pas une course contre la montre, même si l’on s’engage dans un challenge tel que le NaNoWriMo ou le 100000 mots en 100 jours. On n’est pas là pour faire du chiffre, mais de la qualité, et écrire avec le dos en marmelade n’incite pas à travailler sur son texte avec toute l’attention qu’il requiert.
Ma routine quotidienne, je la mets en place dès le réveil. C’est ce qu’on appelle la Morning Routine.
Mettre en place une Morning Routine
De prime abord, mettre en place une Morning Routine paraît incroyablement compliqué. Il faut jongler avec les horaires de l’école, du boulot, la promenade du chien… Néanmoins, une fois que l’on commence à comprendre son propre fonctionnement et à se détacher de certains impératifs (qui ne le sont finalement pas), ça devient bête comme chou.
Pour aménager une Morning Routine qui fonctionne, dites-vous qu’elle ne sera pas miraculeuse. Il y aura toujours des jours avec et des jours sans, des jours où vous aurez une flemme intersidérale et d’autres où vous n’en aurez, tout simplement, rien à foutre.
Ma Morning Routine est évidemment idéale pour moi et non adaptable à tou·te·s. À vous de créer la vôtre et, ensuite, de voir au-delà.
Voir au-delà de la Morning Routine
Voir au-delà de la Morning Routine revient à s’adapter au nombre d’heures que l’on a à disposition dans une journée, plutôt que le contraire ; c’est-à-dire à ne pas chercher, à tout prix, à caser l’équivalent d’une semaine de travail sur deux ou trois jours.
Il n’y a, pourtant, pas que le matin dans une journée. Chaque instant peut devenir exploitable, dans le cadre de votre travail, pour vous détendre ou, simplement, ne rien faire.
Voir au-delà de la Morning Routine implique de s’aménager des parenthèses, essentielles à son ressourcement.
Intégrer l’écriture à ma routine quotidienne de façon concrète
Concrètement, comment je m’y prends pour intégrer l’écriture à ma routine quotidienne, hors Morning Routine ?
Je vais tâcher de vous lister le plus précisément possible les actions que j’ai appris à mettre en place :
- le quota d’abord ! Je commence ma journée par de l’écriture. Automatique et dans mon Bullet Journal, mais de l’écriture quand même.
- je n’allume l’ordinateur et ne coupe le mode avion de Cortex qu’une fois ma session d’écriture automatique terminée. (C’est sur papier, alors, c’est beaucoup plus pratique.)
- j’associe mes sessions d’écriture à une activité agréable, un geste rassurant : boire un café/thé, prendre le chien sur mes genoux, écouter de la musique relaxante…
- je travaille où j’en ai envie : si je ne veux pas écrire dans mon bureau, je n’insiste pas sous prétexte que « Oui, mais ça ne sert à rien d’avoir un bureau si tu n’y écris pas ! »
- je ne force pas : si je n’arrive pas à cracher deux lignes, je me fais une raison et passe à autre chose. (Dans mon cas, la journée sera bien assez longue pour réessayer.)
- je me fixe un quota de mots à atteindre pour me motiver. (Sans en faire tout un pataquès s’il m’en manque 500 à l’arrivée.)
Vous l’avez sans doute compris, mes procédés principaux consistent à lâcher du lest et à ne pas me focaliser sur ma tâche, surtout si je n’y arrive pas. Au contraire, j’essaie d’en tirer des leçons positives que je me ressors au besoin.
Relâcher de la pression
À un moment ou un autre, l’esprit (ou le corps, ou les deux) dit « Stop ». Et rien ne sert de forcer. Écriture ralentie parce que problèmes au boulot, au sein de la famille, à l’école des enfants… ? C’est que vous avez besoin de souffler, et, même si vous avez l’impression que l’écriture vous permet de vous déconnecter des ennuis, à terme, elle risque d’en devenir un. Parce qu’il y a le quota, la deadline. Parce que les nuits raccourcissent, mais pas les journées de travail. Parce que vous y arrivez de moins en moins.
Chacun·e réagit différemment, certain·e·s ont même besoin d’aller mal pour produire, mais apprenez à vous connaître avant de décréter que tel est le cas.
Se réserver des créneaux de détente
Plus haut, j’écrivais qu’il n’y a pas que le matin dans une journée. C’est la raison pour laquelle je m’aménage des créneaux de détente tout au long de la journée.
Hors promenades du chien, je veille à bien prendre le temps de préparer mon petit-déjeuner, par exemple. (Avoir l’estomac plein est un de mes pré-requis pour évacuer la pression.) Je n’hésite pas à bouquiner ou à regarder un épisode de série télé/une vidéo sur YouTube pendant ma pause déjeuner. Je fais des pauses régulières et j’en profite pour jouer avec le chien, mettre le nez dehors, m’étirer…
Me réserver des créneaux de détente est un excellent moyen de me rappeler que l’efficacité passe aussi (et surtout ?) par le repos. Ma routine quotidienne est donc un combiné de plages horaire aménagées de façon à me créer une trame de travail confortable qui ne met pas la pression.
Optez pour ce qui vous fait du bien
Gardez en tête que votre routine quotidienne doit respecter vos tâches et vos deadlines, mais, aussi, vos envies et vos limites. Et ça va au-delà du simple « J’ai pas envie de le faire, donc, je ne le fais pas. »
Opter pour ce qui vous fait du bien passe par un apprentissage de déculpabilisation. Nous avons tendance à vouloir toujours en faire plus et suivons le rythme effréné que nous impose la société à travers, notamment, les réseaux sociaux et la vision biaisée que nous avons de la vie des autres. (Tout paraît toujours formidable, mais nous savons tou·te·s que la « vraie vie » ne se résume pas à des photos postées sur Instagram.)
Ce qui vous fait du bien, ce sont tous vos petits rituels pour vous rassurer et vous protéger. Ce sont vos habitudes, vos instants passés le nez en l’air. Votre routine quotidienne n’a pas à être étouffante. Et ce n’est pas parce que vous travaillez de chez vous que vous devez toujours vous justifier de la moindre pause.
Ce que votre routine quotidienne dit de vous
Votre routine quotidienne prendra un sens nouveau selon votre rythme, vos obligations (familiales, professionnelles, personnelles…) et la quantité de travail que vous vous imposez.
Bien sûr, il y a les deadlines, les imprévus… Que des éléments qui s’intègrent aisément à une routine quotidienne, dès lors qu’on les prend en considération.
J’ai un exercice simple pour vous : prenez un crayon et du papier, notez-y tout ce qui vous freine pour écrire. Ça peut-être trop de choses auxquelles vous pensez, un emploi du temps qui déborde de partout, trop de temps passé dans les transports en commun… Bloquez-vous une demi-heure, voire une heure, et essayez de trouver des alternatives à ces « fauteurs de trouble ». Voyez si vous ne pouvez pas écrire dans le train, vous lever un peu plus tôt ou vous coucher un peu plus tard… Avez-vous des objectifs clairement définis ? Est-ce que vous ne vous en demandez pas trop, dans une journée ?
(Mais je vous explique ceci bien mieux dans la vidéo de lundi.)
Je mets ma routine quotidienne au service de mon écriture et non l’inverse. C’est ma capacité à me reposer qui me permet d’avancer dans mes projets et d’en envisager d’autres. S’octroyer des pauses est une manière de prendre du recul, essentielle au développement de notre écriture et de notre organisation autour de celle-ci. À toujours avoir le nez dans le guidon, on en perd la considération de tout ce qui nous entoure et, aussi, notre capacité à réfléchir autrement quand toutes les issues semblent bouchées.
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