Écrire les jours de grande flemme, ce n’est pas de la tarte. On est même d’accord pour dire que c’est carrément une performance, non ? Heureusement, j’ai quelques astuces pour y parvenir, à défaut de vaincre totalement sa flemme.
Écrire les jours de grande flemme consiste surtout à vaincre l’envie de procrastiner et lancer sa motivation. Comme c’est plus facile à dire qu’à faire, je vous propose quelques pistes pour tenter de définir la raison de votre flemme, puis plusieurs autres pour éviter que ça se reproduise.
« J’ai la fleeeemme » : le pourquoi du comment
Quand un problème se présente, il me paraît logique d’en comprendre les causes, avant d’essayer de les éradiquer.
La procrastination
Je vais commencer par la cause la plus évidente : la procrastination. La procrastination qui n’est pas de la flemme, je le rappelle.
Ne pas réussir à écrire les jours de grande flemme résulte souvent d’une tâche problématique dont on n’arrive pas à se débarrasser. C’est la définition même de la procrastination. (Je vous renvoie à mon dossier sur le sujet pour que vous en compreniez les mécanismes en long, en large et en travers.)
La procrastination n’est donc pas le problème de base. (Ni la flemme, d’ailleurs.) Le problème, c’est cette fameuse tâche que vous ne parvenez pas à remplir pour vous ne savez quelle foutue raison.
Votre procrastination aura une incidence sur votre motivation (d’où l’idée biaisée de flemme), sur votre concentration ou votre organisation. Voire les trois. Elle impactera votre confiance en soi, vous fera trouver un tas de faux prétextes, vous plongera dans ce que j’appelle le « faux travail ». (Là, encore, je vous renvoie à mon dossier, j’avais écrit un article complet sur la procrastination et le « faux travail ».)
Ce ne sera qu’en trouvant la tâche problématique et en la résolvant que vous pourrez aspirer à passer à autre chose : écrire. Mais la procrastination est loin d’être la seule cause à votre supposée flemme.
La panne d’écriture
Peut-être que vous ne parvenez pas à écrire les jours de grande flemme parce que, tout simplement, votre flemme est une panne d’écriture déguisée.
Déjà, pas de panique, ça arrive à bon nombre d’auteur·rice·s. Ensuite, il existe des moyens simples de relancer la machine :
- l’écriture automatique (réservée à votre seul usage)
- l’écriture sur la base d’un prompt, d’une image, d’une citation
- l’écriture d’une scène qui n’a pas vocation à finir dans votre manuscrit…
Le syndrome dit « de la page blanche » peut être dû à une créativité en pause (oui, je préfère dire « en pause », plutôt qu’ « en berne »), à trop de pression ou trop de distractions.
Si vous ne savez pas par où commencer…
Si vous ne savez pas par où commencer pour reprendre l’écriture, c’est, peut-être, que vous ne savez, tout simplement, pas pourquoi vous n’y arrivez plus.
Plus haut, j’évoquais trois raisons :
- une créativité en pause : accordez-vous le temps d’y revenir, peut-être que le plaisir d’écrire n’est plus assez authentique, plaisant, salvateur… Profitez de cette pause pour nourrir votre inspiration et votre créativité. Ce n’est jamais du temps perdu.
- trop de pression : avez-vous une deadline autre que personnelle à respecter ? Votre objectif est-il réaliste ? Étiez-vous réellement prêt·e à vous lancer dans votre projet ?
- trop de distractions : YouTube, les réseaux sociaux… Ils sont de véritables fléaux pour notre concentration, mais, attention, bien souvent, votre fréquentation de ces sites peut cacher une appréhension, notamment celle de vous attaquer à une tâche problématique. (Je vous renvoie à la procrastination.)
Une créativité en pause n’empêche pas d’écrire les jours de grande flemme
Pour écrire, nul besoin d’en appeler à sa créativité. C’est sur cette idée que reposent mes trois moyens simples pour relancer la machine (je vous les rappelle) :
- l’écriture automatique (réservée à votre seul usage)
- l’écriture sur la base d’un prompt, d’une image, d’une citation
- l’écriture d’une scène qui n’a pas vocation à finir dans votre manuscrit…
L’écriture automatique vous permettra d’écrire sur ce qui vous passe par la tête. Regardez par la fenêtre et décrivez ce que vous voyez. Racontez votre matinée, ce que vous prévoyez de faire ce soir et pour quelle(s) raison(s). Imaginez ce que peut être en train de penser votre animal de compagnie. Rédigez une lettre à votre syndrome de l’imposteur, à votre syndrome de la page blanche, à vous-même…
Écrire sur la base d’un prompt, d’une image ou d’une citation nécessite plus d’attention que de créativité. Allez sur Pinterest et choisissez une image qui vous inspire. Dressez une liste de mots aléatoires et piochez-en deux ou trois. Si vous en possédez, utilisez vos Story Cubes.
Écrire une scène qui n’a pas vocation à finir dans votre manuscrit exercera deux influences positives : vous remettre, peu à peu, dans le bain et vous aider à écrire sans pression, puisque ladite scène ne sera jamais lue par quiconque. L’exercice sera un peu plus compliqué qu’en vous basant sur un prompt, une image ou une citation, mais, évidemment, vous pouvez mêler les deux, ce qui les rendra encore plus intéressants. Ici, pas besoin de vous pencher sur le Show, don’t tell, sur le rythme des phrases et les répétitions. Écrivez ce qui vous vient, comme ça vous vient.
Regarder aussi Relance ta créativité [Vidéo atelier créatif – 1 h].
La pression, justement…
Trop de pression empêche d’écrire les jours de grande flemme
Auquel cas, cette flemme n’en est (toujours) pas une.
Vous imposer un rythme infernal, vous fixer des objectifs humainement impossibles à tenir… La question à vous poser est : pourquoi ?
- Parce que vous partez du principe (erroné) qu’un nombre d’heures travaillées est représentatif des tâches effectuées ?
- Parce que vous estimez que c’est le minimum pour obtenir des résultats ? Vous pensez que travailler plus dur est une garantie ?
- Parce que les autres y arrivent ? Qu’est-ce qui vous fait croire ça ? Leurs statuts sur Facebook ? Leurs photos sur Instagram ?
Nous allons décortiquer tout ceci.
Le nombre d’heures travaillées n’est pas représentatif des tâches effectuées
Ce n’est pas parce que vous passez plus de temps (que les autres) à votre bureau que vous travaillez plus. (Ni mieux.)
Chaque tâche impose son propre rythme, nécessite d’adapter le planning, de morceler, parfois. S’il vous faut deux heures pour écrire une page, c’est qu’il y a une couille dans le potage*. (Vous noterez la rime.)
* Sauf fatigue, épuisement physique ou moral, santé en vrac, préoccupations…
Je vais, brièvement, prendre mon exemple. Je travaille six heures par jour. Est-ce que j’en suis moins productive pour autant ? Non. Au contraire, même. J’avance bien plus depuis que j’ai réduit mon nombre d’heures travaillées.
Si vous ne le saviez pas, je le répète : plus vous aurez de temps devant vous, plus votre cerveau vous dira que vous disposez de ce temps… jusqu’à ce que vous vous rendiez compte que vous n’avez rien fait. A contrario, si votre cerveau sait que vous ne disposez « que » de six heures, vous vous mettrez rapidement au travail. Le temps à votre disposition, selon sa longueur, sera un puissant vecteur de motivation ou un piège.
Mais, si vous travaillez plus dur et plus longtemps, me demanderez-vous ?
Travailler plus dur n’est pas une garantie de réussite
Si vous travaillez plus dur et plus longtemps, vous vous retrouverez, au mieux, avec un planning ingérable et une vision complètement faussée du métier d’auteur·rice, au pire, avec des problèmes de santé.
C’est aussi pour cette raison que, à terme, travailler plus dur n’est pas une garantie de réussite. Quant à travailler plus longtemps, vous y parviendrez difficilement avec une santé affaiblie. Ce n’est pas ce que je vous souhaite, bien sûr, et c’est pour vous épargner de mauvais choix quant à votre qualité de vie que je souligne ce point.
Si vous enchaînez les heures de travail, je vous invite à vous poser ces trois questions :
- Que pouvez-vous améliorer dans votre organisation pour retrouver le plaisir d’écrire ? (Sereinement, cela va sans dire.)
- Pourquoi vous impos(i)ez-vous ce rythme effréné ?
- Vous compar(i)ez-vous aux autres et votre rythme au leur ?
Si vous comparez votre productivité et votre rythme à ceux des autres, c’est, sans doute, que vous laissez les réseaux sociaux et ce qui s’y raconte vous influencer.
Ce que reflètent les réseaux sociaux n’est pas la stricte réalité
Les réseaux sociaux sont un formidable outil de communication pour quiconque en maîtrise les codes et sait contourner les diverses shitstorms qui y explosent. Toutefois, ce que vous y voyez et lisez n’est pas la réalité.
Combien réaménagent leur bureau avant de prendre une photo, afin de proposer un contenu « instagramable » ? Combien ne racontent que le positif, reléguant le négatif dans un placard parce que ce n’est pas attrayant, encore moins vendeur ? À votre avis, qui participe, inconsciemment, à l’image romantique de l’auteur·rice, toujours les pieds dans le terrier du lapin blanc et la tête dans les nuages ?
Je vous laisse le lien vers ma vidéo « Être auteur·rice, c’est pas glamour ». J’y traite de la pénibilité du métier, de ce qui se passe de l’autre côté de l’écran et de l’impact des réseaux sociaux sur notre (propre) image d’auteur·rice.
Ce qui nous amène au point suivant : les distractions. (Que sont donc les réseaux sociaux.)
Les distractions et sollicitations de toute part
Avec Facebook, Twitter, Instagram et consorts, il n’a jamais été aussi facile de partager du contenu, textuel ou enrichi. Il n’a jamais été aussi facile, également, de parler à un mur au sens propre du terme. Si nous cédons tou·te·s à l’appel du tweet ou du statut Facebook, il nous faut admettre que, la plupart du temps, ça ressemble à une demande d’attention, voire à une sollicitation.
Il faut signer des pétitions, regarder des vidéos (et les pub qui les accompagnent), partager un crowfunding ou deux, acheter le livre de Truc, la bande-dessinée de Muche, adhérer à l’association des Bidulettes… Et tout est bon pour capter notre attention, de plus en plus éphémère.
En ce sens, les statuts et photos postés sur les réseaux sociaux ne sont qu’une vision améliorée de la vie des autres. Ces mêmes autres qui auront tendance à se concentrer sur le positif. (Et iels auront raison.) Ces autres qui travailleront leur photographie pour qu’elle attire l’œil. Ces autres qui feront fi du négatif, allant parfois jusqu’à prôner un bonheur obligatoire.
J’ai parlé, ici, d’un rapport éventuellement conflictuel avec soi-même, à travers les réseaux sociaux et l’image qu’ils nous renvoient des autres, mais le conflit peut provenir de l’œuvre en tant que telle.
Une relation conflictuelle avec l’œuvre
Je dis souvent que le premier jet n’a pas vocation à être parfait. Pourtant, des incohérences peuvent mettre à mal la conviction de certain·e·s auteur·rice·s en leur œuvre. Travailler sur un roman qui présente des imperfections de la taille de la Corse ne les pousse pas à continuer, voire iels s’ennuient carrément parce que leur sujet a trop dévié. (Ce qui peut être une cause à des incohérences répétées, surtout si l’on écrit sur la base d’un synopsis de travail propre.)
Une relation conflictuelle avec l’œuvre n’est pourtant pas la fin du manuscrit. Un premier jet, même inachevé, ça se réécrit. Ça s’ajuste, ça se raccorde une fois qu’on a supprimé tout ce qui ne sert à rien.
Être bien dans son écriture
Avant toute chose, sachez que rien ni personne ne vous oblige à écrire quelque chose d’utile. Écrivez déjà pour vous, exactement ce que vous auriez envie de lire, sans vous préoccuper de ce qui se vend actuellement sur le marché. Bien sûr, vous pouvez écrire pour des tas de raisons ! Être bien dans son écriture, c’est ce que j’appelle ne pas écrire pour écrire, mais par envie ou besoin : de communiquer un message, de penser à soi, d’en faire sa catharsis…
Franchement, il n’y a pas besoin d’une raison pour écrire. Il n’y a pas besoin de vouloir faire du chiffre pour écrire. Ni de faire passer un message.
Pour être bien dans son écriture, il faut néanmoins savoir pour quelle raison on décide/a décidé d’écrire et ce qui nous pousse à continuer. Lorsque, pour un motif X ou Y, l’auteur·rice ne se sent plus bien dans son écriture, il est nécessaire d’analyser son fonctionnement pour, à nouveau, réunir ce qui fait l’envie d’écrire. Il faut assumer ce que l’on fait, s’assumer soi-même et ne pas perdre le fil rouge de ce qui nous motive.
- TRAITER des sujets qui nous intéressent en tant qu’auteur·rice, mais aussi en tant qu’être humain.
- S’ENGAGER à raconter une histoire dont on croit réellement qu’elle fonctionnera sur læ lecteur·ice.
- DÉCOUVRIR de nouvelles thématiques et de nouvelles perspectives.
- S’INVESTIR auprès des personnages, lecteur·ice·s et auprès de soi-même.
- PARTAGER sa passion des mots, de la découverte… De l’aventure, en somme.
L’impossibilité de se mettre en condition
L’impossibilité de se mettre en condition découle, bien souvent, des idées reçues et pensées limitantes (je me concentrerai sur les quatre les plus fréquentes, car ceci est un autre sujet) :
- plus d’heures de travail équivalent à plus de tâches effectuées (point que nous avons déjà vu plus haut)
- être toujours au top pour répondre aux critères établis par la société (je vous renvoie à mon podcast)
- ne jurer que par la To-Do List pour avancer
- il faut écrire tous les jours pour progresser.
Heureusement, il existe quelques moyens de contourner la procrastination.
« Exterminer ! Exterminer ! »
Contrairement à une idée reçue, vaincre sa procrastination n’est pas toujours chose aisée. Tout dépend du problème de base. Alors, avant d’espérer la reléguer au rang de lointain et mauvais souvenir, mieux vaut commencer petit et avancer doucement. Et j’ai justement quelques pistes pour vous y aider.
Commencer par une autre activité que l’écriture
Ma première idée est de vous consacrer, quelque temps, à une autre activité. Que vous en essayiez une nouvelle ou que vous en poursuiviez l’exploration, peu importe, tant que vous orientez votre esprit loin de l’écriture. Enfin, pas si loin, puisque vous restez dans le domaine créatif.
L’objectif, ici, est de vous réapproprier votre processus créatif par le biais d’une activité que vous pratiquez moins que l’écriture. Peut-être que cette activité vous permettra de débloquer une session d’écriture. Dans tous les cas, ne forcez pas et prenez bien le temps de préparer vos sessions. (Par le biais d’une autre activité et/ou en l’associant à un geste agréable, réconfortant…)
Écrivez sans vous mettre la pression : ce que vous voulez, sans deadline
Ma deuxième option rejoint ce que j’écrivais dans la dernière parenthèse du paragraphe précédent. Associer votre session d’écriture à un geste agréable, rassurant ou réconfortant est un bon moyen de vous sentir « apte » à l’écriture. Faites-en votre super pouvoir d’auteur·rice. Que le café (ou tout autre boisson chaude) vous aide à reprendre votre texte ! Que la compagnie du chat (ou tout autre animal) remonte votre moral à bloc !
Optez pour le texte, l’exercice, le prompt de votre choix. Concentrez-vous sur une autre activité pendant dix à vingt minutes. Écrivez pendant vingt minutes, puis prenez une pause. Si vous vous sentez d’enchaîner sur une autre session d’écriture, profitez-en. Si ça bloque, n’hésitez pas y revenir plus tard, après avoir répété votre nouveau « rituel ». Ou vous pouvez essayer ma troisième méthode.
Regarder aussi Write with me [Vidéo d’écriture avec des Story Cubes].
Écrivez autrement : lieu, méthode, support…
Peut-être que vous essayer/remettre à une autre activité n’est pas une idée qui vous enthousiasme. Peut-être même que cette perspective vous bloque encore plus. C’est là qu’intervient ma troisième piste : écrire autrement.
- Changez de lieu : associer l’écriture à votre bureau (si vous le percevez comme un espace de travail) vous empêche, peut-être, de l’aborder sereinement. Essayez d’écrire ailleurs.
- Changez de méthode : de façon plus générale, envisagez d’écrire à d’autres horaires, avant d’allumer votre téléphone, avant d’aller sur Internet…
- Changez de support : si l’on peut repousser l’allumage du téléphone, il est plus difficile de repousser celui de l’ordinateur pour écrire. C’est là que l’onglet du navigateur nous attire irrésistiblement, et que l’on finit dans les limbes d’Internet sans avoir écrit une ligne. Essayez d’écrire sur papier. Ou vice-versa si vous écrivez déjà sur papier, mais attention à ne pas vous laisser attirer par les réseaux sociaux.
Normalement, à ce stade, vous savez que la procrastination n’est pas qu’une simple flemme, qu’elle repose sur un vrai problème, et qu’il vous faudra le résoudre pour écrire à nouveau. (Ou plus. Ou mieux.) À ce titre, je vous ajoute une rubrique pour aller plus loin.
Pour aller plus loin
Vous l’aurez compris, bien souvent, ce que l’on prend pour de la flemme tient plus de la procrastination. Mais pas de panique ! Je vous ai concocté un livre pour comprendre la procrastination et ne plus vous laisser rouler par elle. Il contient des astuces, un retour sur des idées reçues et pensées limitantes, aborde le syndrome de l’imposteur, l’organisation, la peur de réussir… Et une trentaine d’exercices vous permettront d’évaluer où vous en êtes par rapport à la procrastination.
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Aude Réco
Autrice • blogueuse • YouTubeuse
30 ans, autrice dans les genres de l’imaginaire et la romance. Publiée au Petit caveau, chez Rocambole et à mon compte, j’ai écrit une vingtaine de romans et novellas, dont certains ont reçu des prix. (Vampires & Sorcières 2014 et un Watty Award en 2019.)
Salut,
Je viens de découvrir ton article sur Blogs Campus et il est juste génial.
Il parle précisément de ma problématique actuelle, et il en parle trè bien.
Tout est très bien développé, tu explores pour moi très largement la liste des causes et des remèdes…
Pour moi, je crois que le souci majeur, celui qui m’a vraiment fait tilt en te lisant, c’est le rapport conflictuel que j’entretiens avec l’oeuvre. Clairement, j’ai voulu reprendre ce roman commencé il y a dix ans et abandonné, parce que la thématique me plaît toujours autant, mais le style a trop changé, les incohérences sont nombreuses et je suis tiraillée en permanence entre l’envie d’avancer et celle de tout réécrire. Du coup, je ne fais rien. C’est très difficile de se sortir de ce genre de situation, parce que parfois je me dis, osef, continue et finis-le, ce roman, terminer quelque chose étant toujours très bon pour la confiance en soi, dont je manque sans doute un peu. Mais dès que je recommence à écrire, toutes les incohérences du début me sautent à la figure et hop, j’essaie de me remettre à réécrire les premiers chapitres, mais la réécriture est un travail pénible et fastidieux, d’autant plus quand on n’a pas encore écrit l’ensemble de l’oeuvre, et ça me décourage.
Je pense que la pression est aussi un paramètre très important, en l’occurence, c’est la pression que je me mets toute seule, vu que ce roman pour l’instant, je l’écris par loisir, mais je voudrais qu’il soit parfait, réussi, et j’ai conscience qu’il ne le sera sans doute pas. Alors oui, je pense qu’il faut que j’apprenne à lâcher du leste, à me rappeler que je pourrai corriger ensuite, réécrire, aussi que personne ne me demande rien, que si ce livre est un peu faiblard, eh bien, c’est pas grave, j’en réécrirai d’autres, que c’est un essai… Mais ce n’est pas évident.
Mais te lire m’a vraiment fait du bien, a mis des mots justes et précis sur mes problématiques, alors je te dis un grand, grand, grand merci.
Bonjour !
À ce stade, je dirais que 2 solutions s’offrent à toi :
• soit, effectivement, tu pars sur une réécriture de tout le début pour réacquérir des bases saines et boucler ton roman
• soit tu lâches beaucoup de lest (^^) et tu termines avec ta plume d’aujourd’hui en essayant de corriger les incohérences qui te bloquent.
Si ça t’intéresse, j’avais écrit un article sur les défauts de fabrication du premier jet : https://audereco.com/nanowrimo-et-premier-jet
Bon courage et merci pour ton commentaire ! Ça me fait très plaisir de lire que mes articles aident quelqu’un.