Le plus difficile quand on veut écrire un roman, c’est de le commencer. Surtout quand il s’agit du premier. J’utilise diverses techniques pour me motiver.
6 POINTS POUR COMMENCER SON ROMAN
Même après quatorze ans d’écriture régulière, j’ai besoin de mes carottes pour me motiver. (Autre que le carré de chocolat tous les 1000 mots parce qu’on ne peut pas faire ça tous les jours.)
SUIVRE SA PROGRESSION AU JOUR LE JOUR
Il m’arrive d’utiliser une grille quand j’ai besoin de suivre la progression d’un roman difficile ou très long à écrire. Je l’avais sortie pour l’écriture de la première partie d’Ocre rouge, car le steampunk était pour moi, à l’époque, une nouveauté.
Je le fais encore, dans mon Bullet Journal, car certains textes nécessitent que je me mette un coup de pied aux fesses. Quelques-uns ne sont jamais propices à être écrits, d’autres tardent à adopter leur première mouture. Pour les derniers, je ne veux juste pas qu’ils se terminent.
Tout au long de ce processus vont et viennent des idées. Elles détermineront ce que deviendra le roman.
SES IDÉES À NE PAS OUBLIER
Les idées affluent dans un désordre parfaitement aléatoire. Début, fin et divers axes se mêlent et s’entremêlent, et c’est à moi de dénouer tout ça. L’idée, me concernant, est de noter tout ce qui me passe par la tête, que cela me semble important ou non. Au final, chaque détail peut le devenir ; tout dépend de la tournure que je ferai prendre au récit.
Initialement, le roman est un grand n’importe quoi, de l’incohérence en barre qu’il me faudra arranger et rendre logique. Noter les idées me permettra plus tard de les ordonner, parfois de les assembler entre elles. Certaines n’aboutiront jamais, ou dans un autre roman. D’autres, au contraire, enfleront et prendront une place prédominante absolument pas prévue.
L’intérêt de noter toutes ces idées est de pouvoir improviser par la suite, modifier des morceaux, en déplacer d’autres ; bref, de laisser le roman suivre son cours sans qu’il me perde. Et pour ne pas me décourager, je prépare quelquefois une fiche de roman.
LA MATURATION DE SON ROMAN
La durée de cette étape n’a aucun rapport avec la longueur du roman. Je fais donc connaissance avec mes personnages et l’atmosphère. On oublie souvent l’atmosphère et l’importance de sa découverte. J’ai beau avoir l’habitude d’écrire, par exemple, du gothique et du fantastique, l’acclimatation avec l’ambiance est très, très importante. C’est toujours un grand plaisir, cette plongée dans le mystère et l’angoisse. Comme un avant-goût du roman.
SA FICHE DE ROMAN
La fiche du roman me permet de lister chaque étape, depuis l’écriture du résumé à la liste des scènes charnières et aux objectifs réalistes que je me fixe.
Les fiches-personnages me permettent de mieux cerner mes personnages, leurs buts et ce qu’ils apprennent au fil de l’intrigue. J’ai un aperçu de leur historique et de ce que je peux exploiter dans le récit. Je fais un tri entre l’utile et le bonus, à savoir ce qui me sert à mieux cerner les personnages, sans que cela apparaisse dans le roman.
SON RÉSUMÉ
Le résumé aussi m’est utile pour cerner les personnages, l’atmosphère, l’ensemble de ce qui deviendra le roman.
Je ne destine pas le résumé à un véritable avenir de résumé ; je m’en sers surtout pour avoir un point de départ, une fin potentielle et, grossièrement, les étapes.
Par ailleurs, il s’agit d’un exercice intéressant et – surtout – d’une excellente base pour produire le résumé définitif. (Que l’on s’autoédite ou publie traditionnellement, il en faudra un pour servir l’intérêt du roman.)
SES FICHES-PERSONNAGES
Le résumé de départ me facilite effectivement la tâche. J’utilise les informations que j’y dissémine pour améliorer mes fiches-personnages. Il constitue, à mon sens, une bonne préparation à la conception des personnages.
S’ils vivent avec moi, dans ma tête, depuis des mois, j’aime pouvoir repérer une information sur eux en un clin d’œil. De façon générale, je les connais parfaitement. Dans le cas contraire, c’est que je n’ai pas suffisamment vécu à leurs côtés.
SES NOTES PRÉPARATOIRES
Je différencie idées et notes préparatoires, car je considère qu’elles sont différentes. Les idées concernent ce que sera ou ne sera pas un roman. Les notes préparatoires impliquent son avenir, les chemins que j’emprunterai et ce qui est déjà sûr ou à peu près.
Les notes participeront à l’évolution des personnages. Je ne peux rien engager tant que je ne les connais pas assez, que l’atmosphère et les enjeux m’échappent.
Elles seront plus ordonnées que les idées, jetées en vrac sur une feuille. C’est déjà une volonté de progresser vers une forme plus aboutie du roman.
Ceci n’est pas une méthode pour préparer son roman, mais bien des pistes à suivre. Je suis peu ou prou cet ordre, avant de me lancer dans l’écriture d’un roman, mais le modifie dès que le besoin s’en fait sentir.
Écrire un roman n’est pas une activité figée pour laquelle on doit suivre un cheminement préétabli et précis. Mieux vaut procéder au cas par cas, selon son projet, ses capacités et sa motivation. Pour un premier roman, il est intéressant, en revanche, d’explorer les approches qui s’offrent à vous et d’essayer.
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