Début juillet, je vous disais avoir pensé la trame du Tisseur d’ombres comme un jeu vidéo avec ses niveaux, ses mini boss… Pour celleux qui connaissent, c’est le principe de la structure en trois actes décrite dans la méthode flocon. Une méthode avec laquelle je n’aime plus vraiment travailler parce que je la trouve prévisible.
Je l’avais néanmoins ressortie de mes tiroirs pour écrire Le Tisseur d’ombres ; elle me paraissait idéale au cheminement de Gaël – autant intérieur que physiquement avec le voyage à travers le pays. Ce sont justement les étapes de ce voyage qui pousseront Gaël à se poser certaines questions.
Qui a attenté à sa vie ? Pour quelle raison ? Et cela a-t-il un lien avec sa relation passée avec Yann ? Surtout, pourquoi l’armée s’en est-elle mêlée ?
Dans ce roman, Gaël doit, en quelque sorte, faire connaissance avec lui-même. Il possède la capacité de soigner les gens grâce à son ombre. (L’ombre, dans mon monde, est une métaphore de l’âme, et on y soigne l’âme, plutôt que le corps. Je vous raconterai ça plus en détail un autre jour, promis.) Gaël doit donc faire connaissance avec lui-même et apprendre à accepter ce don qu’il ne tolère plus depuis qu’il a dû se séparer de Yann, son ancien petit ami. Et dans ce méli-mélo de questionnements, Yann pourrait autant aider Gaël à se trouver que le perdre complètement. La situation est complexe, Gaël souffre toujours de leur séparation, et se retrouver à voyager avec Yann, du jour au lendemain, le tourmente, le contrarie et le déstabilise.