Écrire un roman peut engendrer diverses sources de pression : syndrome de l’imposteur, peur de la page blanche, de l’échec, de la réussite, de ne pas avoir le temps… Évidemment, il serait beaucoup trop long et compliqué de gérer chacune de ces causes dans un seul article, tant elles sont nombreuses et tant elles diffèrent selon les auteur·rice·s. Cet article sera donc surtout le rappel dont certain·e·s auraient besoin. Et pour aller plus loin, je ne peux que vous conseiller Comprendre la procrastination, mon guide anti-procrastination. (Lequel aborde les sujets évoqués plus haut.)
Ce projet est le vôtre : écris pour vous, vous convaincrez les autres plus tard
J’ai quelquefois évoqué, ici ou ailleurs, la relation de l’auteur·rice aux autres. J’ai pu, notamment, évoquer le manque d’attention et la reconnaissance en comparant avec les raisons qui nous poussent à publier sur les réseaux sociaux, même quand on n’a rien à dire.
Souvent, quand on se met la pression, c’est par principe : délai intenable, algorithme à contenter, sensation de valeur à prouver… Mais vous n’avez rien à prouver. Jamais. Surtout pas pendant que vous écrivez votre premier jet.
Pourquoi écrivez-vous ce roman ? Pourquoi écrivez-vous ?
J’ai un exercice en deux temps pour vous, pour, d’abord, déterminer les points positifs de votre pratique de l’écriture, puis pour (essayer de) dégager les sources de pression qui vous ralentissent, vous démotivent…
Déterminer les points positifs de votre pratique de l’écriture
Répondez à la question suivante de la manière la plus complète possible : pourquoi écrivez-vous ? Quelles satisfactions tirez-vous de votre pratique ? Quels bénéfices puisez-vous en votre pratique ? Que ressentez-vous de positif quand vous écrivez ?
Ce peut être un moyen de vous évader, le sentiment de créer un monde plus inclusif, de résoudre des problématiques, d’inviter au rêve… Je rappelle qu’il s’agit de vos motifs et que par conséquent, il n’y a ni bonnes ni mauvaises réponses. (Même si vous répondez « Pourrir du nazillon ».)
Dégager les sources de pression qui vous ralentissent, vous démotivent…
Maintenant que vous avez déterminé les raisons positives qui vous poussent à écrire, prenez le temps de dégager les éventuelles sources de pression : si vous écrivez pour prouver à quelqu’un que vous en êtes capable, si vous écrivez dans le cadre d’un défi… Il y a justement le Camp NaNoWriMo de juillet qui approche. Vous êtes-vous inscrit·e ? Dans quel but ? Celui de botter les fesses à votre manuscrit ? Quels problèmes pensez-vous rencontrer au cours du défi ? Si vous avez déjà participé à une précédente édition, de quelles difficultés vous souvenez-vous ?
De manière générale (sans parler de défi d’écriture), ne vous fixez-vous pas des objectifs trop ambitieux ? Ne passez-vous pas trop de temps sur votre manuscrit sans prendre de pauses ? Le temps que vous réservez à l’écriture l’est-il vraiment ? N’en passez-vous pas une partie sur les réseaux sociaux, sur YouTube, sur votre boîte de réception ?
La pression d’écrire revêt de multiples visages : peur d’être oublié·e, peur d’oublier une tâche, besoin de se prouver quelque chose, notion de sacrifice bien ancrée dans l’imaginaire collectif des auteur·rice·s… Pour votre bien-être et celui de votre projet, il est essentiel d’apprendre à désacraliser l’écriture. Ça tombe bien, c’est le sujet de la prochaine newsletter ! Rejoignez-nous pour la recevoir le dimanche 26 juin !