J’ai écrit Le Tisseur d’ombres entre novembre 2015 et juillet 2016. Je faisais alors mes tout premiers pas dans l’univers de la fantasy, et sans mauvais jeu de mots, je m’en faisais un peu tout un monde.
De mon regard de novice, la fantasy, c’était Le Seigneur des Anneaux, Les Aventuriers de la mer ou Game of Thrones. Forcément des trucs hyper compliqués avec des enjeux politiques, des mondes à perte de vue, des bestioles…
Avec Le Tisseur d’ombres, j’ai surtout compris que la fantasy était un prétexte à créer des univers (j’adore ça) et à dénoncer. Certain·e·s opteront pour la politique, justement, avec des lois extravagantes et liberticides. (Quoiqu’il n’y ait pas besoin d’aller bien loin pour ça.) D’autres traiteront plus de la société, sans forcément étendre leur monde très loin. Encore d’autres aborderont le sujet de la différence, comme j’ai pu le faire dans Le Tisseur d’ombres.
Je décris souvent Gaël, mon personnage principal, comme un adolescent, mais c’est surtout par le comportement. Tout est toujours profondément injuste, pourquoi lui, pourquoi ci, pourquoi ça. Si je ne mentionne jamais son âge dans le roman, il est davantage un très jeune homme qu’un adolescent à proprement dit. Il finit de grandir, d’une certaine manière, et c’est le voyage qu’il entreprend pour préserver sa vie qui lui permettra d’« atteindre le niveau ».
J’ai d’ailleurs pensé la trame de ce roman comme un jeu vidéo avec ses niveaux, ses mini boss…, mais je vous en parlerai un autre jour.