Novembre et le NaNoWriMo 2021 m’ont appris plusieurs précieuses leçons, mais, surtout, que, parfois, on ne peut pas écrire, et ce n’est pas grave. Novembre a été un mois fatigant, et pas seulement à cause du NaNo. (Que j’ai fini par plus ou moins abandonner.) J’ai remis en question plein de choses, plein d’aspects de mon écriture et de mon rapport à celle-ci. Novembre m’a néanmoins permis de franchir le cap des 50000 mots sur ma fantasy steampunk, de réfléchir au prochain podcast… J’étais aussi dans une période où je ne savais plus quoi faire de mes réseaux sociaux, alors, je préférais m’abstenir d’y poster quoi que ce soit. Grosse remise en question, je vous dis. Et, pendant ce temps, je n’ai presque pas écrit. Avancé sur ma fantasy steampunk, donc, mais sans faire un pas de géant non plus.
Au début, j’ai eu du mal à m’adapter. J’étais désœuvrée. À part écrire (et créer en général), je ne sais pas trop comment occuper mon temps. Je ne suis pas une mordue de séries télé ni de films. Je gobe les documentaires en tout genre (historiques, animaliers, archéologie…) par périodes. J’ai du mal à lire quand je suis fatiguée. (Heureusement, j’ai découvert l’univers des livres audio l’été dernier avec Bazaar, de Stephen King.) Puis j’ai décidé de m’accorder un temps de pause indéterminé, à ne faire que ce qui était nécessaire pour le blog et le Patreon. (Qui sont deux sources de revenus.) L’écriture, non. Pas tant que ça. Et pas du tout pendant quatre jours. En plein NaNoWriMo. (J’en ai parlé dans une bulle créative, d’ailleurs.)
J’ai eu du mal à m’adapter parce que trop de « Je dois » et autres « Il faudrait que », notamment par rapport aux Fêtes qui approchent et à ma volonté de promouvoir mes livres à cette occasion, alors que mon sentiment global s’apparente à un constat par rapport aux réseaux sociaux : ils engendrent de moins en moins d’action. (Ce que je peux comprendre, ayant moi-même choisi de m’en éloigner.) Du coup, encore plus de remise en question à un moment où je devais plutôt lâcher du lest. L’adaptation a donc été rude, puis je me suis dit que ce n’était pas si terrible, que les algorithmes n’auraient pas le peu d’énergie qu’il me restait à ce moment-là. Je me suis reposée et j’ai attendu que mon flux créatif recharge ses propres batteries. J’ai regardé des documentaires et des vlogs, beaucoup écouté de playlists de Noël et cuisiné. Le dimanche matin, je retrouvais déjà le goût de l’écriture sans pression. Parce que j’avais lâché du lest.
Lâchez du lest.
Lâchez du lest quelque temps quand vous en ressentez le besoin, vous vous reviendrez avec plus d’énergie et d’enthousiasme.