Nous allons prendre l’exemple d’un oignon. Un oignon présente plusieurs couches. (Dont certaines, glissantes, font déraper ledit oignon entre les doigts, quitte à ce que vous vous en coupiez un.) Imaginez que chacune de ces couches représente un élément de mon texte.
D’abord, il y a le premier jet en tant que tel, le texte brut. La plupart du temps, je retranscris, sous forme de narration et de dialogues, le contenu de mon synopsis de travail. C’est assez factuel, hormis pour les scènes d’action ou de suspens, que je travaille tout de suite en stade 2. (En parallèle de ce stade 1, donc.)
Le stade 2, c’est l’ajout des descriptions. Entre les lignes de la narration et les dialogues, je glisse quelques éléments de décor, des couleurs, une atmosphère… Mais l’ensemble manque encore de quelque chose.
Ce sont les émotions. Je termine toujours par elles, car il n’est pas dit que je ne modifie aucun dialogue lors des phases précédentes, ou que je déplace un évènement à un autre moment de l’histoire, là où il n’aurait peut-être plus le même sens émotionnellement parlant.
Enfin, s’il y a besoin, je reviens sur les descriptions pour ajouter du détail. Pas forcément des informations utiles à la compréhension du texte, mais qui participeront grandement à son ambiance. (Si vous ne voyez pas de quoi je parle, lisez un Stephen King – au hasard, Bazaar – et vous comprendrez.)
Voici mon oignon, couche par couche. C’est très simple et plutôt propret, idéal, je trouve, pour ne pas s’emmêler les pinceaux ni devoir chambouler des paragraphes entiers parce qu’une émotion ne correspond plus à un évènement. (Par exemple.)