« Écrire, c’est embrasser une vie d’artiste. »
Sous-entendu, si tu écris/publies pour gagner de l’argent, mieux vaut arrêter.
D’accord et pas d’accord. Parce que si même les auteur·rice·s acceptent de ne pas gagner d’argent avec leurs publications, on n’a pas le cul sorti des ronces.
D’accord parce que c’est un fait : rares sont celleux à en vivre.
Pas d’accord parce que les mentalités doivent évoluer. Un·e artiste n’est pas forcément quelqu’un qui crève de faim de son vivant et récolte un succès posthume. (Dans le meilleur des cas.)
Quand je vois des éditeur·rice·s ne pas verser les droits d’auteur en temps et en heure, mais que je vois aussi des clauses d’exclusivité ; quand je vois des comportements abusifs, quels qu’ils soient, des arnaques… Curieusement, c’est souvent l’auteur·rice qui en fait les frais. On læ paie des clopinettes (ce n’est, évidemment, pas le cas de tou·te·s les éditeur·rice·s), alors, oui, on tient à læ garder, et, au pire, plein d’autres sont prêt·e·s à tous les abus pourvu que leur livre paraisse. L’auteur·rice a beau être le maillon à la base de la chaîne du livre, iel est surtout remplaçable, notamment parce que « C’est comme ça. » (Ai-je déjà dit qu’il n’y a rien qui m’énerve plus que les « C’est comme ça » ?) Et certaines structures ont bien compris que les auteur·rice·s ne souhaitent pas forcément faire confiance aux maisons d’édition. Les comptes d’auteur déguisés pullulent, les « maisons d’autoédition » pullulent… Il y a un vrai marché qui se développe depuis plusieurs années. Et devinez quoi ? C’est encore et toujours l’auteur·rice qui trinque. (À la santé du con qui paye, comme on dit.)
Et puisqu’on en est à causer pognon, je vous rappelle l’existence de mon Patreon : vous vous abonnez à la carte pour du contenu exclusif (ressources d’écriture, processus créatif, nouvelles, romans en avant-première…) Patreon est aussi une plateforme qui peut me permettre de bénéficier d’un revenu stable chaque mois. Grâce à elle, je suis payée pour les contenus que je vous propose, là où les réseaux sociaux ne sont qu’une vitrine. Je peux aussi me consacrer plus sereinement à mes projets d’écriture.