Je l’écrivais la semaine dernière, décrire un lieu dans son roman n’est pas toujours chose aisée. (Surtout quand ledit roman tient des genres de l’imaginaire.) Pour vous y aider, j’ai réuni mes trois astuces, que je vous donnerai semaine après semaine, chaque mercredi. Aujourd’hui, ma deuxième astuce.
Ma deuxième astuce pour décrire un lieu dans son roman : les cinq sens
Les cinq sens donneront de la profondeur à votre description. Beaucoup de descriptions souffrent d’une certaine froideur, d’une distance avec læ lecteur·rice. (Parce qu’iel ne se sent pas impliqué·e.)
À la limite, iel se fout que les briques de la maison ont été peintes en blanc ; iel veut savoir en quoi la peinture blanche impacte le récit, en quoi elle lui apporte une plus-value. Cette peinture donne-t-elle du cachet à la maison ou, au contraire, est-elle plutôt une marque de négligence ? (Peinture écaillée, par exemple.)
La peinture est-elle fraîche ? (Odorat.) Éblouit-elle le personnage à cause du soleil en face ? (Vue.) Le personnage sent-il qu’elle est écaillée en s’y rattrapant dans une chute ? (Toucher.) Et ainsi de suite.
Avant de vous laisser retourner à votre description en cours, je me permets de vous conseiller ceci :
- N’essayez pas à tout prix de caser les cinq sens à chaque fois pour ne pas alourdir votre description
- Dans le même intérêt, décrivez ce qui est absolument nécessaire : pour la compréhension de l’intrigue, pour celle des actions des personnages, pour l’atmosphère…
- Décrivez du plus général au plus précis : la plupart du temps, la vue apparaît en premier.