Plus que jamais, notre rapport au temps se révèle souvent désastreux. La tendance est au gain de temps, à la rentabilité de celui-ci. Je lis de plus en plus de personnes qui souhaiteraient des journées de 48h. Dans le lot, il y en forcément qui manquent, en réalité, non pas de temps, mais d’organisation et/ou de motivation. Cela tombe bien, car le Bullet Journal (BuJo pour les intimes) se pose en organisateur et en motivateur.
Travaillant toujours sur plusieurs projets en même temps (préparation d’un roman, écriture, corrections, chaîne, blog…), j’ai dû apprendre à m’organiser. La gestion de mon temps n’a pas toujours été celle d’aujourd’hui, car j’ai surtout appris à donner du temps au temps. Je m’explique.
J’ai rarement besoin de plus d’heures dans une journée, plutôt de concentration, d’organisation et de motivation. Pour la première, je fais généralement appel à Noisli. (Je vous en parle lundi.) Pour les deux autres, mon Bullet Journal s’en charge. Il me permet d’ordonner mes pensées et de les organiser à la semaine. (Vous ai-je déjà dit combien je préfère les semainiers ?)
Le Bullet Journal : pour qui, pourquoi ?
J’aurais tendance à dire que le Bullet Journal est destiné aux désorganisé(e)s, têtes en l’air (comme moi), personnes overbooké(e)s, avec plusieurs casquettes/identités à gérer. Je parle d’identités parce que j’écris aussi sous pseudo et que je connais d’autres auteurs qui le font.
En vérité, le Bullet Journal est pour tous ceux et toutes celles qui souhaitent s’organiser ou se réorganiser, gérer leur temps, gagner en efficacité et se motiver. Car repérer en un clin d’œil toutes les tâches déjà effectuées au cours de la semaine, je ne connais rien de plus motivant. (À part le café, mais c’est mon amour immodéré de la caféine qui parle.)
Un semainier pour vérifier/accomplir/rayer les tâches en un clin d’œil
Si je résume, je dois donc jongler entre ma casquette d’écrivain, d’écrivain sous pseudo, d’autoéditée (x2), de blogueuse, de blogueuse sur We need more safe sex in books, de modeste YouTubeuse (mais les vidéos, il faut les préparer quand même) et de maman chien. (Ne riez pas, avec mon loulou, c’est un boulot à plein temps depuis 6 ans !)
Il me faut aussi composer avec de nombreux TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs) organisationnels, de vérification et de symétrie. J’ai des rituels très précis, des horaires (pour les cafés du matin, par exemple) et des difficultés à prendre des décisions, car quoi que je fasse, je me dis que c’est le contraire qui se produira.
Le Bullet Journal est donc, pour moi, un merveilleux outil, une place nette qui contraste avec mon bureau. Je m’en sers pour mettre de l’ordre dans ma tête, car vous l’aurez compris, elle est encombrée de pas mal de futilités obsessionnelles. Par ailleurs, j’ai tendance à établir des to-do lists pour tout et n’importe quoi. Je les regroupe et les ordonne dans mon BuJo, et tout devient beaucoup plus clair.
Gagner en efficacité
Sur les réseaux sociaux, certain(e)s saluent parfois mon efficacité. Après un an à tâter le terrain (j’ai vraiment eu l’impression de devoir tout recommencer entre 2015 et 2016), j’ai opté pour le Bullet Journal. Tout le monde en parlait, postait des photos…
Un Bullet Journal qui vous ressemble
J’ai néanmoins dû me résoudre à le bidouiller à ma façon pour en faire un vrai outil pour l’écriture. Chez moi, pas de trackers ménage, lessive, mais des pages dédiées à l’évolution de mes romans, au Camp NaNoWriMo, aux droits d’auteur, aux objectifs par trimestre…
L’important est d’avoir un Bullet Journal qui vous ressemble. Inutile d’essayer de copier les pages et les illustrations des autres, surtout si vous reprenez exactement les mêmes. L’idée du BuJo est de l’alimenter selon vos envies, vos besoins et de le modeler à l’infini. Il existe autant de modèles que d’utilisateurs/trices !
En l’adaptant à votre demande, vous aurez non seulement plus de plaisir à l’ouvrir, à lister, à le décorer (si tant est que vous en ayez envie), mais vous le continuerez. Soyez déçu(e) de ne pas atteindre le niveau de certaines personnes avec leur BuJo et vous ne vous en servirez pas.
Quel matériel pour mon Bullet Journal ?
Pour commencer, le carnet ! Pour 2016-2017, j’avais opté pour un format poche (loin de l’habituel Leuchtturm1917), qui s’est révélé beaucoup trop petit en terme de pages. Un Moleskine peut parfaitement faire l’affaire. (Pensez à désactiver votre Adblock si vous voulez voir les articles ci-dessous.)
Ensuite, les stylos. J’ai opté pour des Faber-Castell (je les avais déjà en stock) : ils vont du plus fin au plus épais, avec un stylo pour la calligraphie et un autre pour le remplissage. Ils ont une bonne tenue et comme il s’agit d’encre de Chine, on peut passer à l’eau dessus, elle ne bavera pas.
J’ai aussi besoin de notes autocollantes pour certaines pages spéciales : objectifs du trimestre, droits d’auteur sur deux mois, espaces de notes en vrac… Il en existe avec des têtes d’animaux, mais elles ne collent pas très bien ; j’ai donc opté pour des simples.
Pour finir, les crayons aquarellables, mais vous vous doutez bien qu’ils ne sont absolument pas indispensables. Je m’en sers pour mettre un peu de couleur sur mes pages mensuelles.
Mon Bullet Journal
Je situe mon Bullet Journal entre le planner et le journal d’auteur. J’y planifie mes tâches, organise mes semaines et prépare mes romans.
Je l’ai conçu moi-même afin qu’il réponde à tous mes besoins, et surtout pour avoir un nombre de pages largement suffisant.
Vous l’aurez compris, le Bullet Journal est à la fois un outil de travail et un moyen de se vider la tête, voire de se rassurer. J’ai décidé de créer le mien, bien épais, afin de pouvoir y ajouter mes notes préparatoires, synopsis et fiches d’écriture. (J’emmène toujours ma liste de verbes de dialogue quand je prévois d’écrire hors de chez moi.) Et vous, plutôt BuJo global ou dédié à l’écriture ?
Si vous n’avez pas le temps/l’envie de vous consacrer à un Bullet Journal, pourquoi ne pas vous laisser tenter par mes journaux d’écriture en 60 jours ?
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