J’en ai parlé dans J’écris 10 000 mots en une semaine, fin 2021, je faisais un burn-out. Évidemment, ça a flingué toute ma conception de l’écriture. (Et j’ai d’ailleurs écrit ce mini guide d’écriture pour vous prouver que l’on peut s’investir dans l’écriture sans y sacrifier sa vie, ses loisirs et son sommeil.) Non seulement, ça a flingué toute ma conception de l’écriture, tout ce que je connaissais de l’écriture jusque-là, mais ça m’a aussi empêchée d’écrire un roman, puis un autre, un autre… Ça a bloqué mes projets, et pour moi qui aie toujours plein, plein d’idées en cours, c’était juste inconcevable.
Puis est venu le moment d’écrire un roman après une pause ; le moment de m’y remettre, puisque je n’avais pas le choix si je ne voulais pas devoir manger des cailloux.
Vous avez pu arrêter l’écriture pour mille et une raisons, pas forcément un ras-le-bol général. Mais peu importe cette raison, si vous souhaitez vous y remettre, voici mes astuces pour écrire un roman après une pause.
Astuce n°1 : foutez-vous la paix
Quand j’ai décidé de me remettre sérieusement à l’écriture, j’ai, d’abord, placé la barre trop haut. (Environ 1000 mots par jour ou équivalent, soit 365 000 mots sur l’ensemble de l’année 2022.) Et ça a loupé ! À l’heure où j’écris ces lignes (par une belle matinée d’octobre 2022), j’en suis à 102 023 mots écrits depuis le 1er janvier. (Dont 38 836 écrits entre août et ce jour d’octobre. Notez aussi qu’en juin et juillet 2022, j’avais abandonné l’idée de comptabiliser mes mots écrits, justement dans le but de me foutre la paix.)
Donc, commencez doucement.
Et foutez-vous la paix.
Astuce n°2 : écrire un roman après une longue pause n’est pas un challenge
Nous vivons dans une société qui nous convainc de faire toujours plus : plus d’exercice physique, plus de meal prep (quand on prépare soi-même ses repas, si possible sains et équilibrés), et fatalement, plus de productivité. La solution pour des week-ends tranquilles serait une semaine de travail productive. Ainsi, on ne ramène pas de travail à la maison. C’est tout à fait vrai, mais j’ajouterai une nuance : la productivité ne doit pas devenir une forme d’asservissement vis-à-vis de soi-même et, surtout, au détriment de sa santé, tant physique que morale.
Nous vivons une époque qui ne demande qu’à vous « challenger ». (Ce que je déteste ce mot !) Il faut toujours aller plus loin, plus fort. L’écriture n’est pas une compétition. Écrire un roman après une pause n’est pas un défi qu’il vous relever de telle ou telle manière. Vous n’avez aucune obligation de temps ni de mots à écrire. Au contraire, accordez-vous le temps nécessaire. Adaptez-vous. Faites-vous confiance.
Astuce n°3 : développez vos bonnes habitudes
Pour reprendre mon cas personnel, après plus d’un an (environ) à ne plus écrire régulièrement et à repousser le moment où je m’y remettrais, j’avais perdu l’habitude d’ouvrir mon carnet, d’attraper mon stylo-plume et d’écrire. C’est là une succession d’étapes qui paraît très simple, mais qui demande de la volonté. On sait qu’à un moment ou un autre, on en bavera. Les personnages peuvent se désolidariser de l’intrigue. (Au profit d’une meilleure !) Les péripéties peuvent nous sembler fades avec le recul. Ou on découvre, un peu trop tard, qu’un lieu clé de l’intrigue n’existait pas encore au moment où elle se déroule. (Comme ça m’est arrivé une fois avec le métro de Londres. Oups.) On anticipe parfois un peu trop ces moments lourdingues, et ça nous démotive complètement. D’où le développement d’une habitude d’écriture. À terme, on ne se pose même plus la question.
Astuce bonus
Ces trois astuces sont tirées de J’écris 10 000 mots en une semaine, mon mini ebook d’écriture créative. Vous n’avez que jusqu’au dimanche 13 novembre 2022 pour vous le procurer en avant-première et, ainsi, bénéficier de plein d’autres astuces. (Dont 25 pour lancer ou relancer votre motivation, l’entretenir au quotidien, puis sur le long terme.)