La semaine dernière, je vous présentais ma première anecdote sur l’écriture d’Ocre rouge et j’en profitais pour vous partager une rapide réflexion sur l’écriture d’un roman steampunk. Aujourd’hui, je vous livre ma deuxième anecdote, accompagnée, elle aussi, d’une rapide réflexion.
- Deuxième anecdote : il devait s’agir d’un one-shot.
Pour celleux qui ont lu le tome 1 d’Ocre rouge, la fin n’a pas tellement évolué entre celle que vous connaissez (ou que vous vous apprêtez à découvrir) et celle que j’avais prévu initialement dans l’idée de proposer un one-shot. (Un one-shot est un roman seul, non un tome.) Mon éditrice m’aurait peut-être demandé de la retravailler, d’ailleurs.
Cette fin me satisfaisait en l’état, mais elle ouvrait sur autre chose. Une suite ? Pour raconter quoi ? À l’époque (2014), j’avais l’impression d’avoir fait le tour de l’histoire. Je n’écrivais que des novellas et des romans courts, là où, aujourd’hui, je table plutôt sur 70-80000 mots minimum. (Et je ne parle même pas de l’hippopotame des neiges.) Quelque chose me chiffonnait pourtant : le sentiment de ne pas être allée au bout de mes personnages. L’univers que j’avais imaginé (mélange de steampunk, d’étendues désertiques, d’intelligences artificielles, de tensions entres les autochtones et les colons…) me paraissait, lui, assez abouti pour un roman de moins d’à peine 50000 mots. (Ce qu’on appelle un roman court, donc.) Mais les personnages… Les choses vont assez vite pour eux dans ce qui est aujourd’hui le tome 1. Pas de temps à perdre. Tout est compliqué. Il y a des tempêtes de sable à répétition, le temps est compté, il y a un certain trajet à effectuer… J’ai donc suivi le mouvement et renversé la vapeur par rapport à ce qui semblait posé dès le début du roman. Après une énième relecture me revenait ce sentiment d’inachevé, d’avoir précipité certaines actions entre mes deux personnages principaux, et je me suis demandé pourquoi ne pas creuser leur personnalité, leurs émotions, leur lien dans un tome 2. Et, avant même d’en gribouiller le synopsis de travail, je savais qu’il y aurait un tome 3. (Là où j’aurais pu écrire directement un gros roman.)
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