Dans le premier épisode de cette saison 3, je vous ai parlé d’écrire les jours de grande flemme en vous promettant de revenir avec des solutions et des pistes de réflexion. Si vous vous souvenez bien, on avait parlé de procrastination, de procrastination supposée, de panne d’écriture, de doutes, de pression, de distractions… Je vous partage, sans plus attendre, mes astuces quand on n’arrive pas à écrire.
Créactivité, l’émission des auteur·rice·s qui se posent des questions. Imaginée pour les créateur·rice·s, elle s’intéresse plus à l’humain et moins à la technique.
Opter pour une autre activité que l’écriture
Ma première idée est de vous consacrer, quelque temps, à une autre activité. Que vous en essayiez une nouvelle ou que vous en poursuiviez l’exploration, peu importe, tant que vous orientez votre esprit loin de l’écriture. Enfin, pas si loin, puisque vous restez dans le domaine créatif.
L’objectif, ici, est de vous réapproprier votre processus créatif par le biais d’une activité que vous pratiquez moins que l’écriture. Peut-être que cette activité vous permettra de débloquer une session d’écriture. Dans tous les cas, ne forcez pas et prenez bien le temps de préparer vos sessions. (Par le biais d’une autre activité et/ou en l’associant à un geste agréable, réconfortant…)
Écrire sans pression
Ma deuxième des trois astuces quand on n’arrive pas à écrire rejoint ce que j’écrivais dans la dernière parenthèse du paragraphe précédent. Associer votre session d’écriture à un geste agréable, rassurant ou réconfortant est un bon moyen de vous sentir « apte » à l’écriture. Faites-en votre super pouvoir d’auteur·rice. Que le café (ou tout autre boisson chaude) vous aide à reprendre votre texte ! Que la compagnie du chat (ou tout autre animal) remonte votre moral à bloc !
Optez pour le texte, l’exercice, le prompt de votre choix. Concentrez-vous sur une autre activité pendant dix à vingt minutes. Écrivez pendant vingt minutes, puis prenez une pause. Si vous vous sentez d’enchaîner sur une autre session d’écriture, profitez-en. Si ça bloque, n’hésitez pas y revenir plus tard, après avoir répété votre nouveau « rituel ». Ou vous pouvez essayer ma troisième méthode.
Écrire autrement
Peut-être que vous essayer/remettre à une autre activité n’est pas une idée qui vous enthousiasme. Peut-être même que cette perspective vous bloque encore plus. C’est là qu’intervient ma troisième piste : écrire autrement.
- Changez de lieu : associer l’écriture à votre bureau (si vous le percevez comme un espace de travail) vous empêche, peut-être, de l’aborder sereinement. Essayez d’écrire ailleurs.
- Changez de méthode : de façon plus générale, envisagez d’écrire à d’autres horaires, avant d’allumer votre téléphone, avant d’aller sur Internet…
- Changez de support : si l’on peut repousser l’allumage du téléphone, il est plus difficile de repousser celui de l’ordinateur pour écrire. C’est là que l’onglet du navigateur nous attire irrésistiblement, et que l’on finit dans les limbes d’Internet sans avoir écrit une ligne. Essayez d’écrire sur papier. Ou vice-versa si vous écrivez déjà sur papier, mais attention à ne pas vous laisser attirer par les réseaux sociaux.
Normalement, à ce stade, vous savez que la procrastination n’est pas qu’une simple flemme, qu’elle repose sur un vrai problème, et qu’il vous faudra le résoudre pour écrire à nouveau. (Ou plus. Ou mieux.) Pourquoi pas en écoutant l’épisode 16 de mon podcast ?
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