Les 30 000 mots pour Margreet ont été atteints, et je prends toujours autant de plaisir dans ce nouveau roman fantastique. Ce genre est décidément mon préféré. Je ne me lasse pas de piéger mes personnages, de les mettre sur de fausses pistes et de jouer avec leurs sens. (Et aussi leur mémoire pour ce roman.)
J’explore des thématiques qui m’étaient jusqu’alors inconnues (secte, culte) et j’en approfondis d’autres, comme la famille.
Ce roman me permet d’aborder les choses sous un angle différent. La statuette de Margreet symbolise la protection de la famille, mais entre ses attributs et l’interprétation qu’en font les humains, il y a un gouffre. Pour moi qui ait toujours rêvé d’une famille soudée, c’est la première fois que j’écris, de l’intérieur, une famille qui ne correspond pas à mes standards. En général, j’ai deux ou trois personnages qui se serrent les coudes bien comme il faut. Les rivalités au sein d’une même fratrie, je connais, et j’avais envie d’explorer ça d’une autre manière. (Sous l’influence d’une statuette érigée en protectrice de la famille, par exemple.)
Et puis il y a cette autre figure importante dans le roman : le gourou de la secte. Celui dont le souvenir vit encore dans la ville comme s’il n’avait jamais fondé la 2354.
Le souvenir est une thématique récurrente dans mes romans : enfance, secrets de famille, mémoire défaillante… Parce que le souvenir est quelque chose de délicat et qu’il est commun à tout être humain (que l’on s’en rappelle ou non), je dispose d’une multitude de possibilités. (Et mon petit doigt me dit que je n’ai pas fini d’explorer ni d’exploiter cette thématique !)