Passer à l’action pour écrire son roman n’est pas un geste facile ni anodin. C’est une sorte de contrat que l’on passe avec soi-même ; un contrat sur la durée ; un contrat qui engage votre motivation, votre concentration et votre capacité à vous organiser sur le long terme. Pour vous faciliter la tâche, je vous ai préparé un pas-à-pas à appliquer quand et dès que vous le souhaitez.
Comprendre le facteur temps
Je l’explique dans l’épisode 9 de la troisième saison du podcast, comprendre le facteur temps est essentiel à une bonne organisation. (Et l’organisation, c’est la base.) Comprendre le facteur temps consiste à comprendre ce dont vous disposez et la façon dont vous l’utilisez : ne vous prévoyez pas du travail pour deux heures si vous n’en avez qu’une disponible.
Passer à l’action pour écrire son roman nécessite de savoir de combien de temps exactement vous disposez et de quelle façon vous allez pouvoir l’occuper. Ce n’est pas la partie la plus fun, mais elle vous épargnera bien des désagréments. (Retards de deadlines, motivation aux fraises, manque de temps…) Heureusement, j’ai quelques astuces à mettre en place pour comprendre le facteur temps :
- choisissez un créneau pour travailler sur une tâche précise et voyez combien de temps elle vous prend. Ce ne sera pas toujours parfaitement identique, mais vous aurez ainsi une idée du créneau qu’il vous faudra dégager pour ce type de tâche
- avant de planifier quoi que ce soit, demandez-vous de combien de temps vous disposez réellement. Pour une tâche précise, ne prenez pas en compte le reste (si vous avez prévu d’écrire une heure, ne comptez pas la lecture de vos emails professionnels dans cette heure, par exemple)
- dressez régulièrement un bilan de toutes vos expérimentations afin de voir quel(s) jour(s) et à quelle(s) heure(s) vous travaillez le plus efficacement
- enfin, relativisez ! Si vous fonctionnez mal avant, vous n’y pouvez plus rien, maintenant. Relativisez pour que ce temps mal aménagé ne devienne pas du temps perdu et tirez-en des leçons.
L’optimisme fait partie du jeu quand on se lance dans l’écriture de son roman. Un optimisme bien dosé permet de mieux gérer son stress, un meilleur contrôle de soi-même et de ses choix et décisions, d’entretenir une bonne estime de soi. Il favorise une sérénité et une confiance naturelles, la réussite et rend plus actif·ve. Tant que vous ne tombez pas dans l’excès, cet optimisme vous aidera à percevoir le facteur temps comme un allié, plutôt qu’une contrainte.
Maintenant que vous avez assimilé tout ceci, vous pouvez passer à l’étape suivante : la préparation.
« Un travail bien préparé est un travail à moitié fait »
Ma mère me dit, depuis toujours, qu’ « un travail bien préparé est un travail à moitié fait. » C’est dans l’écriture que j’ai surtout pu mesurer la véracité de ses propos. Je suis une archinière dans l’âme (à forte tendance architecte), et, en ce sens, je ne vous conseillerai jamais de rédiger tout votre synopsis de travail avant de passer à l’écriture de votre roman. Chacun·e fonctionne différemment et peut même changer de méthode en fonction du roman.
On a tendance à croire que préparer son roman équivaut à écrire un synopsis de travail, des fiches-personnages et une liste des scènes-charnières. (Entre autres.) Moi, je ne vois rien, là-dedans, qui implique le facteur temps, évoqué juste au-dessus, et encore moins l’auteur·rice. Mais on va vite y remédier :
- fixez-vous des objectifs simples, réalistes et raisonnables. Toujours.
- découpez vos gros objectifs en sous-objectifs
- ne vous fixez pas des deadlines intenables
- aménagez-vous des temps de pause.
Vous trouverez, à la fin de cet article, un livret imprimable. N’hésitez pas à utiliser la grille pour aménager vos créneaux d’écriture, mais aussi vos pauses.
Passer à l’action pour écrire son roman, mais pas trop vite !
Passer à l’action pour écrire son roman, consiste, de manière générale, à ne pas céder aux sirènes de l’impatience. J’ai d’ailleurs consacré tout un épisode du podcast à ce thème. Je t’invite à l’écouter pour tous les détails sur les conséquences de l’impatience sur votre manuscrit et ce qui vous pousse à l’impatience.
Écouter aussi « Apprendre à gérer l’impatience » sur votre plateforme d’écoute habituelle ou sur YouTube.
www.audereco.com
Être dans l’impatience ne vous permettra pas de trouver votre ikigaï.
L’ikigaï est une philosophie de vie japonaise, qui consiste à trouver le sens de sa vie. Mieux, à trouver un équilibre. Il se compose de quatre notions :
- ce que l’on aime faire
- ce dans quoi l’on est doué·e
- ce dont les autres ont besoin
- ce pour quoi l’on peut être payé·e.
J’ai trois étapes pour vous permettre de trouver votre ikigaï ou, au moins, d’améliorer votre rapport à l’écriture :
- bien s’entourer est, je pense, une excellente première étape dans la recherche de son ikigaï
- ma deuxième étape consiste à vous mettre en valeur : listez toutes les activités pour lesquelles vous êtes doué·e, puis sélectionnez-en trois : celles qui vous caractérisent vraiment. Celles qui représentent ce dont vous ne pourriez pas vous passer. Il est très important de vous mettre en valeur et de vous mettre en valeur indépendamment des autres. De vous mettre en valeur pour ce que vous aimez faire, pour ce que vous aimez créer
- ma troisième étape est de piocher dans votre liste, établie à l’étape deux, ce pour quoi vous êtes doué·e.
N’oubliez pas que vous êtes le matériau de base.
Se replacer au centre de son activité
Passer à l’action pour écrire son roman ne consiste pas juste à s’installer à son ordinateur et à accumuler des kilomètres de lignes de mots. C’est surtout une question d’adéquation de l’auteur·rice avec son manuscrit. Et c’est là qu’intervient mon propos sur l’état de flow.
L’état de flow peut se traduire, en français, par « flux ». Il s’agit, ni plus ni moins, que d’un état mental que l’on atteint dès que l’on est complètement plongé·e dans une activité. C’est un état maximal de concentration qui implique de
- savoir précisément ce que l’on a à faire au moment où on doit le faire
- connaître l’équilibre entre ses tâches à accomplir et ses capacités. (Voire ses limites selon les cas.) On ne peut pas tou·te·s travailler indéfiniment à cent à l’heure.
J’ai quelques astuces que vous pouvez suivre pour augmenter vos chances d’atteindre le flow :
- de la discipline : rien ne se fera sans discipline. Vous devez vous encadrer
- tenir un journal ou un journal créatif : doodles, pensées, collage, travail sur les émotions…
- se créer un « cocon » : optez pour une mise en place et un rangement rapide pour ne pas vous décourager
- s’accorder du temps : écoutez-vous (dans la mesure du raisonnable), avancez à votre rythme et non à celui des autres, n’envisagez d’appliquer leurs conseils que s’ils vous correspondent vraiment à l’instant T et pas parce que vous cherchez à prouver quoi que ce soit.
Ne bridez pas votre créativité, même si vous avez l’impression que d’autres activités (aquarelle, collage, coloriage) ne vous servent ou ne vous serviront à rien. Ne négligez pas ce temps accordé à vous-même, durant lequel vous vous sors la tête de votre roman. Vous seriez surpris·e de tout ce que ce temps passé à pratiquer d’autres activités pourraient vous apprendre sur vous-même, sur votre organisation et votre processus créatif.
Allez plus loin avec mon livret gratuit !
Je vous invite, dès maintenant, à télécharger mon livret imprimable pour passer à l’action. Il reprend toutes les étapes mentionnées dans cet article et vous propose des fiches inédites pour mettre toutes les chances de votre côté. Parce que passer à l’action pour écrire son roman, c’est aussi ça : se laisser le temps de la réflexion.