La semaine dernière, je vous partageais la première mauvaise habitude qui, selon moi, vous empêche d’écrire votre roman. J’y avais parlé de temps et d’organisation, de restes de l’attention et de satisfaction sur le court terme. Aujourd’hui, on va continuer sur cette notion de satisfaction sur le court terme avec la deuxième mauvaise habitude.
- Habituer votre cerveau à recevoir des récompenses le ralentit.
Avec les réseaux sociaux, on évolue dans une constante satisfaction sur le court terme. Même si une poignée de likes, de retweets et de commentaires ne changeront pas notre vie, on apprécie que des gens se posent deux secondes pour nous montrer qu’ils ont lu. (Enfin, ça, c’est ce qu’on croit. Sur Instagram, beaucoup likent la photo ou le visuel et non le contenu du post, par exemple.)
La satisfaction sur le court terme est donc un leurre à bien des niveaux : elle nous prive de l’ennui nécessaire à l’installation d’une routine efficace, elle nous conditionne à un comportement impatient et nous dégoûte, parfois, d’une activité qui prend du temps. Écrire un roman prend du temps, et la façon dont nous utilisons nos réseaux sociaux, le taux de fréquentation de notre boîte de réception, l’habitude de répondre immédiatement accentuent notre besoin de satisfaction sur le court terme. Écrire un roman, c’est de la satisfaction sur le (très) long terme, plutôt. Ponctuée de satisfaction sur le court terme, mais au bout de quinze courts chapitres, la satisfaction sur le court terme n’a plus la même saveur pour tout le monde. On s’ennuie, alors que cet ennui est – je l’écrivais plus haut – nécessaire à la mise en place d’une routine efficace.