Des alternatives à la méthode du flocon existent. Si, si.
Vous n’en pouvez plus de ce procédé ? Il ne vous correspond pas ? Vous préférez travailler dans un autre ordre, voire en changer selon le texte ? Tout ceci est possible.
LES ALTERNATIVES À LA MÉTHODE DU FLOCON
Personnellement, je dispose de deux alternatives à la méthode du flocon. Parce que le flocon, même si beaucoup en vantent l’utilité, ne convient pas à tout type de texte. Parce qu’il peut sembler compliqué à mettre en place quand on débute. (Bien qu’il fournisse un processus détaillé et, je trouve, rassurant.)
Qu’est-ce la méthode du flocon ?
Puisqu’il s’agit quand même, ici, de présenter des alternatives à la méthode du flocon, commençons déjà par voir ce qu’est le flocon. Pour ce faire, j’en appelle à mon inépuisable infographie.
À terme, la méthode du flocon vous permet d’avoir une vue d’ensemble de votre manuscrit à écrire, de la situation initiale au dénouement, en passant par les personnages, le contexte et certaines scènes charnières.
Évidemment, nul·le ne vous contraint à suivre ce procédé, même s’il est très populaire. (Pour ne pas dire le plus populaire.)
Trop complet pour les demi-jardinier·ère·s (celleux qui travaillent avec une moitié de plan gribouillée à l’arrache), parfois trop frustrant pour les autres, le flocon est surtout une base de travail intéressante, à adapter et modifier à volonté.
Mes alternatives à la méthode du flocon
Ma préférée des alternatives à la méthode du flocon est celle des post-it. Je l’utilise d’ailleurs pour mon roman Par le sang du loup.
La méthode dite des post-it
Sans être la solution à tout (pas plus que la méthode du flocon), la méthode des post-it a au moins l’avantage de paraître moins figée. Je m’explique.
Une méthode moins figée
La méthode des post-it est plus pratique que celle du flocon dans le sens où on n’a pas besoin de copier/coller des paragraphes entiers de son synopsis de travail pour obtenir un ensemble cohérent. Il suffit de déplacer un ou plusieurs post-it pour, ensuite, les recoller dans l’ordre souhaité. De même qu’elle intègre le principe du synopsis de travail découpé par scènes. Une fois de plus, je m’explique.
La méthode du flocon propose, à la fin, une étape facultative qui consiste à lister les scènes que l’auteur·rice estime indispensable à son roman. Avec la méthode des post-it, j’intègre cet aspect du flocon en pensant automatiquement au découpage par scènes : chaque post-it représente une scène.
Une méthode néanmoins peu précise avec la temporalité
Selon les auteur·rice·s, la temporalité occupera une place importante dans le synopsis du travail. Pour ma part, essayant, autant que possible, de ne pas l’intégrer trop précisément à ma trame, je me plais bien dans la méthode des post-it. Évidement, un·e auteur·rice plus à cheval sur la temporalité de son roman rencontrera quelques difficultés s’iel commence à déplacer ses post-it – mais à peu près autant que s’iel copiait/collait un paragraphe dans son fichier, ai-je envie de dire. Néanmoins, la méthode des post-it intègre ce manque de précision dans la temporalité, il fait partie du jeu. Attention, donc, à y penser si vous vous y essayez.
La liste des scènes
Pour cette seconde partie de mes alternatives à la méthode du flocon, je cite la liste de scènes. Tout bêtement.
Quoi de plus simple que lister les scènes à écrire, celles qui nous paraissent essentielles au bon déroulement du roman ? Pour les semi-architectes, c’est l’idéal, puisque cette méthode permet d’avoir, en un clin d’œil, le déroulé de son roman dans les grandes lignes. (Pour les petites, on tombe dans l’improvisation, donc les vrai·e·s architectes, passez votre chemin.)
Déroulé du roman et temporalité
La méthode de la liste des scènes est un peu plus précise, en terme de temporalité, que la méthode des post-it. En effet, elle permet de créer plus facilement des groupes de scènes. Ainsi, l’auteur·rice peut déplacer un bloc entier sans que cela altère la temporalité de ce bloc. (Pour l’ensemble du roman, en revanche, c’est une autre histoire, je vous l’accorde.)
Une méthode idéale pour les semi-jardini·ère·s
Ici, je vais déjà rappeler ce qu’est un·e auteur·rice jardinier·ère. Et, une fois de plus, rien ne vaut une image…
Lister les scènes de son roman est idéal pour les jardinier·ère, car elle octroie une certaine liberté, moins évidente avec le flocon.
Là où le flocon préconise un ordre précis pour aboutir à un synopsis de travail, la méthode de la liste des scènes autorise, d’une certaine manière, l’auteur·rice à commencer là où iel le souhaite. Iel n’est pas obligé·e de suivre un ordre pré-établi, hormis le sien, et iel peut en changer sans que ceci chamboule tout.
Évidemment, je ne dis pas que tout est à jeter dans la méthode du flocon. Elle me paraît cependant rigide, surtout au vu de certains formats, comme les séries par épisodes.
J’ai commencé à travailler mes propres méthodes à partir du flocon, en inversant certaines étapes, en me passant d’autres… Je le répète, le flocon est une excellente méthode pour celleux qui souhaitent un procédé clair, net et précis. Pour les autres, peut-être que mes alternatives à la méthode du flocon vous aideront.